13 personnes expulsées d'un foyer Sonacotra pour « voies de fait »
AFP 23/09/2005 - 17h08
Pas d'excuse humanitaires à Saint-Denis, la lutte préventive contre une insalubrité politique dans le vieux style colonial et disciplinaire, si, la répression sous le seul prétexte de loger des gens, qui payent un loyer aussi élevé qu'ailleurs mais sont privés d'accès à d'autres logements du fait de complications administratives et très sélectives de notre pays...
Mais cela qui osera le dire ? Pour préserver leurs positions, par bêtise disciplinaire native, acquise et encouragée, certains hébergeurs proches de l'état, n'hésitent pas sur les méthodes. Et l'état envoie ces troupes pour régler le problème.
Les troupes passent le Karcher et là ceux qu'ils fallaient écarter c'étaient les gêneurs qui prétendent élire « leur » comité en s'organisant eux-mêmes, interdits, les comploteurs, à écarter, tous suspects de haute conspiration parce qu'ils osent protester en groupe contre des méthodes que nous connaissons trop et qui ne changent guère... Les réunion sont interdites toujours, 13 cela fait peur déjà, l'association aussi, tout simplement, comme au bon vieux temps. On ne se refait pas ainsi et avec la complicité d'un gouvernement chaque jour plus répressif, tout est permis, il faut croire... Dans les cages d'escalier des cités et les foyers, la même loi s'applique : pas de palabres, chacun rentre chez soi.
Il n'est même pas sûr que les troupes soient mieux loties... mais elle sont sûres de toucher leur salaire à la fin du mois et la garantie de l'emploi. C'est beau la fonction publique.
Si nous savons bien lire, les voies de fait n'ayant pas été retenues par le tribunal cette opération est du pur arbitraire policier, un voie de fait et non de droit sur décision préfectorale, un nouvel abus, un vendredi comme pour les précédentes expulsions sous raison de « sécurité ». La sécurité de qui ? A Saint-Denis le doute n'est pas permis.
Et, pour reprendre les digression d'Azimut brutal, « décidément cette société obéit toujours aussi bien à la voix de son maître, même si officiellement, elle n’est plus depuis la signature d’un nouveau contrat d’objectif pour 2005-2010, sous la tutelle du ministère de l’intérieur.
» Mais si ce sont Borloo et deux sous-ministres à l’exclusion qui ont paraphé le document, c’est Sarko qui a annoncé qu’il allait charger la Sonacotra de construire des logements d’urgences pour les expulsés « réguliers », c’est-à-dire dûment le tri fait entre le bon immigré et le mauvais sans-papier. 5000 logement en six mois sur des terrains dont personne ne veut, pendant que l’état brade à côté ses immeubles administratifs, expulse au bénéfice des marchands de bien etc. etc. » On connaît la chanson. A Saint-Denis, nous n'avions rien vu de plus inique depuis les années soixante-dix.
L'histoire ne se répète pas. La CGT est du bon côté, SUD on ne nous en parle pas, à croire que leurs déboires judiciaires avec la Sonacotra a quelques peu refroidi l'ardeur militante, les maoïstes et les autonomes? Donc c'est la CGT qui va parlementer avec un maire de Saint-Denis, qui doit bien toujours être PC, pendant que la préfecture fait du zèle au service d'un des pires systèmes que l'on connaisse, au mépris des décisions de justice. Les associatifs parlent sous couvert d'anonymat... Le PS s'en fout : qui en aura parlé dans quelle causerie d' « université d'été », qui en parlera en 2007 ? Les « Verts » ont soutenus la Fontaine et sont si impliqués dans le logement social à Paris (un des leurs placé par Delanoë à la tête d'une S.I.E.M.P. chargée des rénovations du parc public et privé !), jusqu'où iront-ils ? Que dira le maire de Saint-Denis ? Qui l'écoutera ?
Aujourd'hui un gouvernement plusieurs fois sanctionné par les urnes mais qui dispose toujours d'une majorité soi-disante unanime comme aucun de ces prédécesseurs n'en a jamais eu légifère par décret. Les forces de l'ordre interviendraient en dépit des décisions de justice, cela serait-il si étonnant et qui s'en étonne (Yahoo a déjà enlevé conditionelles et guillemets et combien avec eux? Les résidents expulsés sont coupables de voies de fait, car, si le tribunal ne s'est pas prononcé, préfet, Sonacotra et la presse si, alors, pourquoi en douter encore ?).
Il paraît que les Français ont le moral en berne. Les ménages surtout. D'après les sondages etc., n'est-ce pas Zurdo, toi qui explore courageusement les tréfonds de la bonne âme petite-bourgeoise de ce temps, tu les connais pour les combattre aussi ses arguments de l'indifférence ?
Ce nouveau scandale, cette nouvelle démonstration de force devrait les alarmer pourtant, Zurdo, mais comment leur en parler? Comprendront-ils mieux maintenant? En attendant, nous apportons tous nos soutiens à Mamady Dramé et Jean Bellanger qui ont le courage de braver l'autoritarisme de la Sonacotra et à ceux qui s'organisent à Bachir Souni et ailleurs. En souhaitant que les expulsés bénéficient autour d'eux de toute la solidarité nécessaire dans ces épreuves.
AFP 23/09/2005 - 17h08
Treize personnes « reconnues coupables de voies de fait à l'encontre du personnel de la Sonacotra » ont été expulsées vendredi d'un foyer Sonacotra de Saint-Denis à la demande de l'entreprise, a annoncé la préfecture de Seine-Saint-Denis dans un communiqué.Azimut brutal s'est livré à une rapide variation à la suite du « Harcélement Sonacotra » de Bella Ciao intervertissant quelques prépositions et corrigeant conditionnels et concordances de temps (sans parler de minimes ajouts repérables car émaillés de coquilles que nous corrigeons ici), mais l'AFP est assez clair, pour une fois:
Ces expulsions du foyer Bachir Souni ont été réalisées en « application des 13 arrêts de la Cour d'appel de Paris prononçant l'expulsion des 13 résidents en date du 3 novembre 2004 », précise le communiqué.
« Ces personnes avaient été reconnues coupables de voies de fait à l'encontre du personnel de la Sonacotra et de troubles à l'ordre public, commis à plusieurs reprises en 2003 et 2004, alors qu'elles contestaient le comité de résidents en place et empêchaient physiquement le personnel local de pénétrer dans les lieux », poursuit la préfecture.
Le foyer Bachir Souni, inauguré en septembre 2003, peut accueillir un peu plus de 300 personnes.
Selon un porte-parole de la Sonacotra, les personnes expulsées faisaient partie d'un comité de résidents « autoproclamé » qui n'a pas accepté le comité élu de manière régulière et l'a fait savoir, en s'en prenant physiquement à des collaborateurs de la Sonacotra.
Ce nouveau comité de résidents, qui n'est pas reconnu comme interlocuteur légitime par la Sonacotra, a été élu à l'occasion d'un « vote informel organisé par les résidents eux-mêmes », selon une responsable associative qui n'a pas voulu être citée.
Mamady Dramé, président de ce comité officieux, a déclaré à l'AFP que les résidents étaient entrés en conflit avec la Sonacotra car elle « voulait imposer des règles de vie inhumaines : les résidents ne devaient plus recevoir personne, ne pouvaient pas partir plus de quelques semaines, ne pouvaient pas recevoir leurs propres fils sans remettre ses papiers à la direction ».
Il a affirmé que les 13 personnes expulsées bénéficiaient du soutien unanime des résidents qui souhaitent leur réintégration « immédiate ».
L'union locale CGT et les associations ont condamné l'expulsion dans un communiqué. Le texte souligne que le tribunal de Bobigny n'avait pas reconnu les « voies de fait ».
Mamady Dramé et Jean Bellanger, membre de l'UL CGT, devaient rencontrer en fin d'après-midi le maire de Saint-Denis Didier Paillard.
M. Bellanger participera à une conférence de presse au foyer à 18h00.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a annoncé vendredi 23 septembre 2005 dans un communiqué que treize personnes soi-diant « reconnues coupables de voies de fait à l’encontre du personnel de la Sonacotra » avaient été expulsées d’un foyer de Saint-Denis le jour-même à la demande de l’entreprise gestionnaire, la Sonacotra de triste réputation.Peu à changer et chacun saura lire et que dire encore ? Treize d'un coup cela fait déjà une belle brochette et il a dû falloir en mobiliser des troupes et au foyer de Saint-Denis aucun prétexte de salubrité à avancer. L'autoritarisme le plus féroce s'exerce. La seule justification de la Sonacotra ne peut être que la lutte préventive contre toute menace, contestation de son pouvoir et le préfet fait du zèle, la police exécute...
Ces expulsions du foyer Bachir Souni aurait-été réalisées en « application des 13 arrêts de la Cour d’appel de Paris prononçant l’expulsion des 13 résidents en date du 3 novembre 2004 », précise le communiqué.
Pas d'excuse humanitaires à Saint-Denis, la lutte préventive contre une insalubrité politique dans le vieux style colonial et disciplinaire, si, la répression sous le seul prétexte de loger des gens, qui payent un loyer aussi élevé qu'ailleurs mais sont privés d'accès à d'autres logements du fait de complications administratives et très sélectives de notre pays...
Mais cela qui osera le dire ? Pour préserver leurs positions, par bêtise disciplinaire native, acquise et encouragée, certains hébergeurs proches de l'état, n'hésitent pas sur les méthodes. Et l'état envoie ces troupes pour régler le problème.
Les troupes passent le Karcher et là ceux qu'ils fallaient écarter c'étaient les gêneurs qui prétendent élire « leur » comité en s'organisant eux-mêmes, interdits, les comploteurs, à écarter, tous suspects de haute conspiration parce qu'ils osent protester en groupe contre des méthodes que nous connaissons trop et qui ne changent guère... Les réunion sont interdites toujours, 13 cela fait peur déjà, l'association aussi, tout simplement, comme au bon vieux temps. On ne se refait pas ainsi et avec la complicité d'un gouvernement chaque jour plus répressif, tout est permis, il faut croire... Dans les cages d'escalier des cités et les foyers, la même loi s'applique : pas de palabres, chacun rentre chez soi.
Il n'est même pas sûr que les troupes soient mieux loties... mais elle sont sûres de toucher leur salaire à la fin du mois et la garantie de l'emploi. C'est beau la fonction publique.
Si nous savons bien lire, les voies de fait n'ayant pas été retenues par le tribunal cette opération est du pur arbitraire policier, un voie de fait et non de droit sur décision préfectorale, un nouvel abus, un vendredi comme pour les précédentes expulsions sous raison de « sécurité ». La sécurité de qui ? A Saint-Denis le doute n'est pas permis.
Et, pour reprendre les digression d'Azimut brutal, « décidément cette société obéit toujours aussi bien à la voix de son maître, même si officiellement, elle n’est plus depuis la signature d’un nouveau contrat d’objectif pour 2005-2010, sous la tutelle du ministère de l’intérieur.
» Mais si ce sont Borloo et deux sous-ministres à l’exclusion qui ont paraphé le document, c’est Sarko qui a annoncé qu’il allait charger la Sonacotra de construire des logements d’urgences pour les expulsés « réguliers », c’est-à-dire dûment le tri fait entre le bon immigré et le mauvais sans-papier. 5000 logement en six mois sur des terrains dont personne ne veut, pendant que l’état brade à côté ses immeubles administratifs, expulse au bénéfice des marchands de bien etc. etc. » On connaît la chanson. A Saint-Denis, nous n'avions rien vu de plus inique depuis les années soixante-dix.
L'histoire ne se répète pas. La CGT est du bon côté, SUD on ne nous en parle pas, à croire que leurs déboires judiciaires avec la Sonacotra a quelques peu refroidi l'ardeur militante, les maoïstes et les autonomes? Donc c'est la CGT qui va parlementer avec un maire de Saint-Denis, qui doit bien toujours être PC, pendant que la préfecture fait du zèle au service d'un des pires systèmes que l'on connaisse, au mépris des décisions de justice. Les associatifs parlent sous couvert d'anonymat... Le PS s'en fout : qui en aura parlé dans quelle causerie d' « université d'été », qui en parlera en 2007 ? Les « Verts » ont soutenus la Fontaine et sont si impliqués dans le logement social à Paris (un des leurs placé par Delanoë à la tête d'une S.I.E.M.P. chargée des rénovations du parc public et privé !), jusqu'où iront-ils ? Que dira le maire de Saint-Denis ? Qui l'écoutera ?
Aujourd'hui un gouvernement plusieurs fois sanctionné par les urnes mais qui dispose toujours d'une majorité soi-disante unanime comme aucun de ces prédécesseurs n'en a jamais eu légifère par décret. Les forces de l'ordre interviendraient en dépit des décisions de justice, cela serait-il si étonnant et qui s'en étonne (Yahoo a déjà enlevé conditionelles et guillemets et combien avec eux? Les résidents expulsés sont coupables de voies de fait, car, si le tribunal ne s'est pas prononcé, préfet, Sonacotra et la presse si, alors, pourquoi en douter encore ?).
Il paraît que les Français ont le moral en berne. Les ménages surtout. D'après les sondages etc., n'est-ce pas Zurdo, toi qui explore courageusement les tréfonds de la bonne âme petite-bourgeoise de ce temps, tu les connais pour les combattre aussi ses arguments de l'indifférence ?
Ce nouveau scandale, cette nouvelle démonstration de force devrait les alarmer pourtant, Zurdo, mais comment leur en parler? Comprendront-ils mieux maintenant? En attendant, nous apportons tous nos soutiens à Mamady Dramé et Jean Bellanger qui ont le courage de braver l'autoritarisme de la Sonacotra et à ceux qui s'organisent à Bachir Souni et ailleurs. En souhaitant que les expulsés bénéficient autour d'eux de toute la solidarité nécessaire dans ces épreuves.
On pourra lire la suite des exercices et commentaires sémantiques d'Azimut brutal sur Bella Ciao et espérons que le même sort n'attend pas les accusés de surroccupation à la Fontaine-au-roi et qu'ils seront résister aux pressions judiciaires et policières. On nous aura accuser souvent de trop nous étendre sur cette société, mais peu savent ce qu'elle représente en France. En même temps nous-mêmes sommes dans une position délicate, impliqués depuis trop longtemps dans un conflit avec ce drôle d'hébergeur «social», un conflit qui s'éternise, entamé bien avant la fermeture de la bibliothèque et la séquestration de nos livres qui nous ont amené à le dévoiler, par des broutilles, toute une accumulation de multiples chicaneries, d'histoires de clés, de toilettes, de lavabo etc. de ragots de couloir et de suspicion générale à tous les étages hiérarchiques, un conflit perpétuel me semble-t-il depuis que j'y ai mis les pieds et entraîné quelques autres à ma suite. Pour l'instant, la Sonacotra nous a rendu accès au local lors de la visite de l'huissier mais nous n'avons pas pu en tirer un mot comme d'habitude et en sommes réduits aux conjectures sur leurs intentions. Bénéficions de la trève, c'est la rentrée qui commence aussi sous peu dans l'incertitude financière.
Il nous a été parfois reproché d'en faire trop ou pas assez (cf. Carton rouge du Sénégal et suites sur SEMEtt ou l'étincelle noire *** de Papa Oumar Fall). Nous en avons déjà beaucoup parlé donc, de notre expérience et sur ces implications politiques sur un forum de Télérama dans « Les petits riens - C'est arrivé prez de chez vous », à la suite du beau témoignage signé Clopine Trouillefou : Et j'ai eu honte de mon pays... une rapide revue de synthèse sur Indymedia Paris : « Pour plus d'information sur la Sonacotra » (avec tous nos témoignages de solidarité à eux-aussi qui sont, comme tant d'autres, dans le collimateur d'une justice aux ordres mais qui risque avoir du travail entre les foyers et Internet! mais si les préfet ne savent plus lire!). Reste la question de savoir pourquoi nous nous sommes mis dans une telle galère. Nous aussi avions besoin de locaux et la Sonacotra ne faisait pas encore autant parler d'elle. Peut-être avons nous trop parlé, écrit? Dans un certain désordre déjà, oui, mais il y aurait tant à dire, certains écrivent des thèses sur la Sonacotra (cf. les travaux de Marc Bernadot, de Choukri Hmed), il existe de très bons articles sur l'histoire de cette entreprise (cf. ceux du GISTI et l'interview d'Hassane Ba dans Vacarme, liens sur « Pour plus d'infos ») et j'en donnerai peut-être un inventaire ici. La question est que pouvons-nous faire les uns pour les autres, nous qui affrontons à Paris ou à Saint-Denis les mêmes procédés, le même arbitraire ?
Mardi soir, nous nous réunissons au foyer pour en discuter. Séance ouverte à tous.
Il nous a été parfois reproché d'en faire trop ou pas assez (cf. Carton rouge du Sénégal et suites sur SEMEtt ou l'étincelle noire *** de Papa Oumar Fall). Nous en avons déjà beaucoup parlé donc, de notre expérience et sur ces implications politiques sur un forum de Télérama dans « Les petits riens - C'est arrivé prez de chez vous », à la suite du beau témoignage signé Clopine Trouillefou : Et j'ai eu honte de mon pays... une rapide revue de synthèse sur Indymedia Paris : « Pour plus d'information sur la Sonacotra » (avec tous nos témoignages de solidarité à eux-aussi qui sont, comme tant d'autres, dans le collimateur d'une justice aux ordres mais qui risque avoir du travail entre les foyers et Internet! mais si les préfet ne savent plus lire!). Reste la question de savoir pourquoi nous nous sommes mis dans une telle galère. Nous aussi avions besoin de locaux et la Sonacotra ne faisait pas encore autant parler d'elle. Peut-être avons nous trop parlé, écrit? Dans un certain désordre déjà, oui, mais il y aurait tant à dire, certains écrivent des thèses sur la Sonacotra (cf. les travaux de Marc Bernadot, de Choukri Hmed), il existe de très bons articles sur l'histoire de cette entreprise (cf. ceux du GISTI et l'interview d'Hassane Ba dans Vacarme, liens sur « Pour plus d'infos ») et j'en donnerai peut-être un inventaire ici. La question est que pouvons-nous faire les uns pour les autres, nous qui affrontons à Paris ou à Saint-Denis les mêmes procédés, le même arbitraire ?
Mardi soir, nous nous réunissons au foyer pour en discuter. Séance ouverte à tous.