mardi, avril 11, 2006

Encore du vrac

L'info du jour ? Le pseudo retrait du cpe bof. Je l'ai appris dans une AG étudiante. La première à laquelle j'assistais, mais justement on pourra penser à autre chose et ce n'est pas les sujets de facheries qui manquent...

Mais keuf, keuf fait la police ?

Rencard à 5h30 ce matin à place d'It et on y était. Les flics n'en sont pas revenus et tout c'est bien déroulé : un dépôt RATP avec trois lignes et demi de bus bloquées jusqu'à dix heures, départ dans le calme après négociations hilarantes, zéro arrrestation, zéro lacrymo (les agents de la sécu prenait le café et le croissant dans le local CGT...), et après avoir obtenue une attestation de la hiérarchie comme quoi les employés n'y étaient pour rien et que c'est nous qui avions tout fait ! Exaspération des petits chefs et franche rigolade. Ensuite AG à Censier : les étudiants du lieu trop sages, très encadrés par leur profs, une plus libre de la Sorbonne en exil et plus dans l'amphi d'en face, naïve mais où chacun a pu s'exprimer...

Que des affiches sur le CPE et la lutte des facs.... Il va falloir se recycler fissa. On s'attaque au CNE maintenant ? Basta. Vive les vacances : c'est un moment propice pour découvrir autre chose. C'est tout qu'il faut changer.

Entendu des activistes locaux : « Etudiants », « salariés », à croire qu'aucun étudiant n'est fils de chômeur, qu'ils ont tous les papiers, que la loi de l'immigration choisie ne concerne pas aussi ceux qui veulent venir apprendre... Mais l'accueil fait oublier la naïveté des discours, la parole est libre et c'est à nous d'y passer pour ouvrir un peu ces salles d'attentes du salariat que sont devenus les facs.

Plutôt sans diplôme et sans Sarko, que cheffaillon de l'état UMP

Certains s'inquiètent pour les exams ? De perdre une année ? Qu'est-ce qu'une année ? Sans nier le risque pour certains de décrocher des études avec les conséquences que cela peut avoir (de vieux militants connaissent), d'autre choses plus importantes se décident aussi aujourd'hui. Avoir un diplome ? Un diplome de quoi ? De gestionnaire du système que nous concoctent Sarko et Villepin...

Nico qui ? Niquons la Police

Une AG intelligente. Discussion sur la manif de demain. Dans un bocal entre Répu et Richelieu Drouot. On risque d'être cerné avant même le dapart mais au moins nous aurons moins pas de difficulté pour se retrouver. Gaffe aux vilcis poussés au zèle par Sarko. C'est le petits chefs des RG qui a conduit leur charge par derrière place d'It. : si le ministre se donne en spectacle sur le terrain, les sous-fifre doivent s'y coller vraiment... Une fois ils ont profité de l'innatention pour traverser la foule mais à la deuxième le vide s'est fait autour d'eux et ils ont dû tourner court sous les vols de projectiles...

Demain tout est possible. Pas de So syndical etc. Eviter juste de rester scotcher dans des affrontements stériles avec la flicaille. Esquivons le face à face et prenons la tangente.

A+

Cétotomatix

lundi, avril 10, 2006

Histoire d'Adama

Adama rentre du boulot, mercredi 15 mars 2006. Il est un peu plus de 16 heures, gare de Chaville, Hauts-de-Seine. Adama va prendre le RER C pour rentrer sur Paname. Les tourniquets sont « ouverts », il ne peut donc valider son billet retour (il avait pris un aller-retour au départ d'Invalides). Contrôle des billets. Des policiers accompagnent les contrôleurs. On lui demande ses papiers, il n'a rien sur lui. Adama est malien, « sans-papiers ». Il est emmené au commissariat du coin, puis transféré au centre de rétention de Nanterre. Il y reste jusqu'au lundi matin suivant, où il est entendu. Entre-temps, il a pu faire prévenir son frère par téléphone, mais sans lui parler directement. Cela fait 7 ans qu'Adama est en France, casier vierge. La Préfecture contacte le Consulat du Mali (il a donné sa vraie nationalité). Ce même lundi, il est transféré au centre de rétention de Massy-Palaiseau, où il restera jusqu'au jeudi 30. Il se voit donc remis en liberté, après 15 jours en rétention, mais on n'oublie pas de lui notifier qu'il est maintenant censé quitter le territoire français dans les sept jours. Les sept jours ont passé. ............................................................................................................................................. En faisant des recherches, je tombe sur l'appel d'offre suivant, glaçant : Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur: ministère de l'intérieur, M. le préfet des Hauts-De-Seine / dde 92. Objet du marché: Centre de rétention administrative de Nanterre « marché de contrôle technique en vue de la réhabilitation d'un bâtiment en béton, construit en 1967, sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et deux étages [Shon indicative de 1.250 mètres carrés ; surface construite au sol : 311 mètres carrés]. Ce bâtiment, logeant actuellement des policiers auxiliaires, sera transformé en CRA (pour étrangers en situation irrégulière). La capacité d'accueil sera d'une trentaine de places. Forts impératifs de sécurité et de sûreté. Délai de conception et de réalisation serré. Travaux en milieu non occupé. Durée prévisionnelle des travaux : 10 mois.présence de carrières sous le bâtiment. Montant approximatif des travaux : 3.000.000 eur ht » Date prévisionnelle de commencement des travaux : 1.e.r juillet 2006. http://www.klekoon.com/boamp/BOAMP_3_Detail.asp?ID_appel=363177 Zurdo

En vrac

Dans quel endroit contacter les chômeurs ?

— dans les ANPE : ne les brûlons pas toutes : mêmes pas les déménager, y aller, discuter, tracter, mettre une ou deux affiches, poser des questions aux radiateurs, où attendre qu'ils viennent vers nous... Au pire : on se fait foutre dehors, au mieux, si la sauce prend. de toute façon on est pas mal çà devoir y aller régulièrement, mais cette fois c'est nous qui décidons quand et des questions qu'on pose... En toute courtoisie

Dite le avec des fleurs

— c'est le printemps et l'occasion pour se mettre/remettre à l'écologie sauvage, autonome, libertaire, où ce que vous voulez. « Cantonnière », j'aime bien, au jour le jour autour de chez soi : investir les lieux, planter, semer comme l'ont fait les anti OGM avec du tournesol rustique sur les pelouse du Luxembourg (inconvénient : on ne voit le résultat que dans quelques mois, mais bon, on ne va pas s'arrêter en si bon chemin ?). Ce ne sont pas les friches qui manquent et il y des plantes qui poussent partout dans la première goutière bouchée, la moindre fissure du bitume (roses trémieres comme à Ménil, girofflées, belle de nuit etc.). Un peu tard pour récupréer les graines, mais demander aux botanistes autour de vous.

La musique adoucit les moeurs On attend la fête officielle où on si met tout de suite ?

Etc. Etc.

lundi, avril 03, 2006

L'avis d'un spécialiste

« Les forces de l'ordre sont dans la situation de la bataille d'Azincourt [défaite des Français face aux Anglais en 1415] : un face à face entre un escadron lourd et blindé et des petits groupes d'archers très mobiles. » Alain Bauer, le 27 mars 2006.

L'information n'est plus toute jeune, au regard de l'actualité galopante, mais ces considérations « stratégiques » de notre grand spécialiste national es sécurité (Pourquoi des CRS inefficaces face aux casseurs? avec en prime une superbe photo de ce gros porc) peuvent être dégustées à froid. Elles méritent même qu'on s'y attarde surtout que je ne crois pas qu'on les ait déjà signalées sur Indy. Pöurtant c'est toujours utile de connaître le point de vue de l'adversaire et celui qui avait prêté attention à l'exposé dans la presse des plans de Sarkozy, décidé à reprendre les choses en main pour la manif de mardi après ces premiers constats d'échec (cf. l'encadré au bas de l'entretien avec Bauer et les révélations du torchon de July et Rothschild), pouvait prévoir assez bien ce qu'il allait se passer à Répu.

Depuis la situation a changé, avec une première marche nocturne. Bien sûr cela ne se décide pas comme cela une manif « spontanée », mais rien n'empêche d'y penser et plus on est à y penser...

Rompre le face à face

Transformer le face à face décrit par Bauer en guerre de mouvement permet bien sûr de bien mieux tirer partie de la situation. Certains parmi nous nous rappelaient même, se référant aux actions contre les grands sommets, que plusieurs petites manifs étaient plus efficaces qu'une grosse. Encore faut-il être assez nombreux, mais les flics peuvent aussi se charger de le faire pour nous : le 31 la manif était déjà dangereusement distendue, avec une avant-garde assez sauvage en éclaireur et des attardés sur le boulevard de Clignancourt, quand notre accompagnateur des RG (vous savez un petit mec brun, toujours le même depuis des années, qui se balade tout tranquille avec son talkie à nos côtés - même s'il a dû un peu presser le pas cette fois pour gagner le haut de la rue Lepic - mais qui est quand même le coordinateur des troupes adverses) est passé à ma hauteur en donnant l'ordre de briser le cortège et de faire des interpellations (« Là ça casse ») ce qui fut fait dans les cinq minutes.

Azimut brutal

Il n'y a pas trop de regrets à avoir, car on commençait aussi à être fatigué, quoiqu'en dise le slogan... mais cela aurait pu arriver plus tôt. D'où l'importance de désigner des objectifs clairs pour éviter que la première charge ne sépare le cortège en plusieurs groupes errants au hasard, ce qui faisait la force des manifs lors des sommets puisqu'il s'agissait d'atteindre et de pénétrer dans une zone déterminée, celles où se tenaient les conférences. C'est plus difficile à Paris où les lieux du pouvoirs sont si nombreux, mais même un objectif quasiment impossible à atteindre (ex. l'Elysée) permet de poursuivre la marche dans une direction commune, par des chemins différents, aux groupes de se recomposer pour d'autres convergences, diversions (jouer la dispersion des keufs cette fois). Et au passage, se fixer l'Elysée, cela permettrait de porter l'agitation dans d'autres quartiers, de l'Ouest, encore bien épargnés, mais ce que j'en dis, moi...

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