dimanche, juillet 29, 2007

mardi, juillet 24, 2007

Portes ouvertes à LIBERTALIA #2

Le 28 juillet

En soutien au collectif.

LIBERTALIA, 89 av. de la République, Bagnolet, 93


Le Collectif Libertalia installé dans un ancien bâtiment abandonné de Bagnolet, proche de la porte de Paris réunit associations et personnes en manque de locaux ou de logement. Ce vaste espace d'anciens bureaux, de hangars, la grande cour et le préau, hier livré à tout vent a retrouvé vie, artistes et artisans y créent et y exposent, s'y produisent, chaque jour de plus en plus de personnes s'y rencontrent, des associations s'y réunissent, nous avons organisé concerts et expositions, proposons activités et soutiens par l'accès à l'informatique, l'apprentissage du français, l'initiation aux techniques d'artisanat, la simple participation à la vie du lieu, l'hébergement d'urgence. Aujourd'hui un litige nous oppose à une obscure SCI qui se prétend propriétaire du lieu si longtemps délaissé et nous organisons une journée portes ouvertes de soutien à laquelle vous êtes tous conviés.



à partir de 16 h.

Concerts

L'Atelier - BAYE FALL TIME - Jumping Jack Flash
Invités surprises et scènes ouvertes électro-acoustiques
Bars associatifs

Repas (Mafé bœuf et végétarien)


Expositions Ateliers et artistes du lieu et d'ailleurs

La Peinture en musique


contacts : collectif-libertalia@no-log.org / JM : 06 14 58 04 92

plan

Collectif LIBERTALIA . - LA DEBROUILLE & CIE : récupération et artisanat, commerce équitable ; HARISSA SAUCE BLANCHE, échanges culturels, formations linguistiques, diffusions des savoirs ; Association TALACATAK : animation, musique traditionnelle et cuisine brésiliennes ; UTOPIA 93 : échanges interculturels et multi-événementiels ; Atelier SALAMATANE : création et réparation de percussions ; L'ATELIER BAMAKO . .

LIBERTALIA, 89, av. de la République, Bagnolet, par la route entre la porte de Bagnolet et Montreuil-Croix de Chaveau, métro Robespierre ou Galliéni, bus 102 , noctambus N16 ou 318, arrêt République-Robespierre.


Précédentes manifestations : Journées portes ouvertes - 18, 19, 20 mai - Libertalia - Soirée pour la libération de Paco et Damien, 16 juin - Festival de soutien CASA à LIBERTALIA, 13 et 14 juillet ...

Quelques détails et explications : Depuis notre installation, la société civile immobilière Marie nous envoie régulièrement divers représentants plus ou moins menaçants, quand ce ne sont pas des vigiles, chiens et pelleteuses tout en nous assignant en justice pour que nous quittions des lieux vacants depuis des lustres et soit-disant promis à une future démolition. Lors de l'audience en référé du 3 juillet, la juge de Pantin a refusé de nous considérer comme représentants du collectif et nous a renvoyés aux bancs du public, avant de s'entendre seule à seule avec la partie adverse qui demande l'expulsion sans considération de la situation et du devenir des associations et des personnes hébergées. Le jugement mis en délibéré devrait nous parvenir (où ?) ves la fin aoùt. Nous avons décidé de continuer à nous battre et les bénéfices et dons de cette journée sont destinés à nous aider à payer en particulier les inévitables frais de procédures.

Rosalie

mercredi, juillet 04, 2007

A Bagnolet

A Bagnolet, des locaux vides depuis des années ont été investis par un collectif d’associations qui a pris le nom de Libertalia. Au cœur du 93 multiculturel, ce collectif prône et met en pratique tolérance, reconnaissance mutuelle et échanges.

Libertalia regroupe les associations :
  • Utopia 93 : association inter-culturelle et multi-événementielle.
  • Paris-Ponty : association d’échanges entre la France et le Sénégal.
  • Talacatak : émancipation culturelle, peinture, musique.
  • Harissa sauce blanche : activités pédagogiques et éducatives, linguistiques et autres.
  • Atelier Salamatane : création et réparation de percussions
  • Atelier BAMKO : « La peinture en musique »
Un studio de répétition accueille des musiciens, des artistes peintres indépendants y travaillent, un atelier de sérigraphie propose une initiation à ces techniques, des élèves viennent y fêter la fin de cours de français pour étrangers… Dans le hall, des expositions : tableaux des plasticiens du lieu et d’ailleurs, créations de l’association La Débrouille & Co, objets faits avec des déchets, jouets ou sacs à main en capsules et autres matériaux de récupération, vêtements conçus par des stylistes, tee-shirts teints et peints sur place etc.

Un matin, j’ai découvert sur la pelouse du « papier fait main », séchant au soleil, confectionné avec des factures et autres archives abandonnées par les sociétés qui ont occupés les lieux précédemment.

Le corps de bâtiment est vétuste mais propre, les ateliers ont pris place dans les anciens bureaux, à peine installés le lieu a repris vie.

Les propriétaires ont alors réagi, envoyant une pelleteuse s’attaquer aux hangars de la cour qui ont été à moitié détruits. Des vigiles avec des chiens ont été missionnés pour surveiller jour et nuits les épaves pendantes de tôles et de parpaings qui ont été depuis en partie sécurisées par le collectif.

A côté, les membres des associations, conscients de la situation persistent à faire, à agir, à travailler.
Un jour peut-être notre société, notre système, considèrera ceux qui, handicapés par le chômage, par la précarité du logement continuent d’essayer d’exister, d’agir à tout prix, pour ne pas croupir dans un coin, de ne pas devenir fous ou délinquants. Ce type d’union associative, assoiffée de ne pas croupir dans un coin, de ne pas mal tourner, soucieuse de travailler et de ne pas rester inactives, agissent pour des dizaines et des dizaines d’autres personnes en pire précarité.

Leurs buts sont quelquefois des rêves, mais à leur dimension, avec leurs petits moyens, ils tiennent un rôle d’assistants sociaux, d’animateurs-éducateurs, de foyer de passage, de resto de précarité, de centre culturel homéopathique !

Ce collectif en quelques mois encadre tout un public.

Je suis peintre, je regarde attentivement.

« Avec rien, on peut faire tout », un bain de feuilles mijote, c’est une teinture naturelle africaine qui se prépare sur le feu, certains dessinent à la cire sur des tee-shirts. Plus loin, sur les tôles pendantes, des tee-shirt terminés sèchent. En terme écologique, ils recyclent, ils gèrent leur déchets, mieux que l’entreprise. Le collectif pourrait même se charger du recyclage de la ferraille comme de celui du papier, cela coûterait moins cher aux propriétaires.

Un protocole d’accord avait été envisagé, mais aujourd’hui cela se décide devant les tribunaux.

Libertalia, c’est un musée à visiter, des ateliers à voir qui vous réconcilieront avec « l’art de l’homme », celui de ceux qui ne lâchent pas, malgré la faim, la précarité d’emploi, la peur d’être expulsés. Avec les mains, le cœur plus fort que la peur, des choses belles apparaissent au milieu du chantier mort.

EVELINE