vendredi, décembre 22, 2006

Partie remise

« J'ai loupé ce vernissage auquel je souhaitais assister, d'une part parce que c'est pour moi une activité rare, et d'autre part pour vous rencontrer à cette occasion. Merci en tous cas pour l'invitation - partie remise..?

Je me noie un peu dans un boulot qui pourrait être passionnant, malheureusement ancré dans un contexte ambivalent. Les discours d'abord... les actes quand vous pourrez... Merci...

En ce qui concerne 2007... »

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« Partie remise, c'est le cas de le dire... J'ai fait le vernissage dehors, d'abord sur les marches de l'église d'en face, puis dans l'appartement d'une copine opportunément situé à deux pas. Les mœurs dans les squats parisiens sont encore un peu rude et ma soirée qui ne recevait pas l'assentiment de tout le monde a pris une drôle de tournure. J'ai réussi à retrouver quelques égarés, appris que d'autres avaient trouvé porte close et ceux qui ont pu entrer donnent des descriptions contradictoires...

Bon, bref, encore que tout cela est resté assez VIP quand même, heureux finalement que vous ne soyez pas passé, finalement.

Travailler dans ces conditions n'est pas toujours facile et je n'écris plus guère sur le web depuis plusieurs mois. M'y remettre?

A+

» JMD

mercredi, décembre 13, 2006

dimanche, décembre 10, 2006

Je suis un terroriste /
je suis un pacifiste.

J'ai vécu. J'ai eu la chance. La guerre est finie, mais la guerre reste à gagner. Toute la confiance. La danse de l'évolution.

C'est nous qui gagne. A la fin. C'est ça qui est IMPORTANT.

- yes: « Une Balle dans tête & l'écologie t'en à rien à foutre - ça change quoi ? » La chanson. On la connaît... Franchement.

« Un jour jour, 16 heures, 6 mois en prison... »

Ah!? Tu as vécu en Irlande ? --- La magie ? — Cette magie-là ? Tu l'as vis ? Chacun la cienne... la sienne, la chienne...

--- « — les Iroks, une dizaine de mecs, dix ans de prison en Angletterrre... »

& Qu'est-ce que j'en ai à foutre ?
Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse...

Oui, oui, c'est ça...

« Tu ne finis pas la guerre. »

— C'est la guerre qui te finit ?

— C'est la GUERRE qui ne finit pas. C'est bien là le prioblème

(...)

Malgré le pacifisme



— La violence comme condition de l'autonomie ? Malheur au guerrier aborigène ?

— Remballe Clastre. On cause d'autre chose, STP. Close la liste des grands suicidés de la cervelle, de la barricade, de la bagnole... Pas envie de les croiser.

Avant qui ?

La BAGNOLE ? Nimier & sa poule ? Camus ? mon clebs ?... Il y a réchappé.

Et ma petite soeur ? Elle va bien.

En 1977 Clastre s'écrase et clos son oeuvre prometteuse et bien emmerdeuse... Et dire que Sagan y a échappé. Cela dit, jamais je ne lui ai jamais souhaitée. — Morand s'était bien gardé de donner l'exemple mais c'étais encore l'époque des charmes de cette rêveuse bourgeoisie. Avant, après, on a les James Dean qu'on peut.

Qui ? Nimier, Camus, mon chien ? de Chantal Nobel, qui s'en souvient ?

— C'était quoi comme série déjà ? (D'avant les Air Bags.)

Traces « Et puis après ? Quelqu'un a des nouvelles L’hommage de Chantal Nobel à Sacha Distel AFP : sacha distel vient de décéder ce 22 juillet 2004 des suites d’un grave accident de la route. dans un élan raffarinesque, le gouvernement a décidé de ... »

http://bravepatrie.com/+L-hommage-de-Chantal-Nobel-a-Sacha-Distel+


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Le sang coule. (une condition de l'autonomie ?)

— Relire les texte de Touraine sur la route comme terrain de lutte de classe. Ou Soyinka, un tigre... Tenir sa conduite. Pas besoin de pousser...

— (pas besoin d'aller au meurtre, hein Joëlle !)



« Rester fidèle ?

— ...

— si tu veux.

Viens quand tu veux. ....

— heu,

personne n'est obligé.

« Kingston... deux belles filles irlandaises.... cette soirée... ? It(s not me. It's nous - Vamos. Fuck up bastard !...

Cétotomatix

mardi, avril 11, 2006

Encore du vrac

L'info du jour ? Le pseudo retrait du cpe bof. Je l'ai appris dans une AG étudiante. La première à laquelle j'assistais, mais justement on pourra penser à autre chose et ce n'est pas les sujets de facheries qui manquent...

Mais keuf, keuf fait la police ?

Rencard à 5h30 ce matin à place d'It et on y était. Les flics n'en sont pas revenus et tout c'est bien déroulé : un dépôt RATP avec trois lignes et demi de bus bloquées jusqu'à dix heures, départ dans le calme après négociations hilarantes, zéro arrrestation, zéro lacrymo (les agents de la sécu prenait le café et le croissant dans le local CGT...), et après avoir obtenue une attestation de la hiérarchie comme quoi les employés n'y étaient pour rien et que c'est nous qui avions tout fait ! Exaspération des petits chefs et franche rigolade. Ensuite AG à Censier : les étudiants du lieu trop sages, très encadrés par leur profs, une plus libre de la Sorbonne en exil et plus dans l'amphi d'en face, naïve mais où chacun a pu s'exprimer...

Que des affiches sur le CPE et la lutte des facs.... Il va falloir se recycler fissa. On s'attaque au CNE maintenant ? Basta. Vive les vacances : c'est un moment propice pour découvrir autre chose. C'est tout qu'il faut changer.

Entendu des activistes locaux : « Etudiants », « salariés », à croire qu'aucun étudiant n'est fils de chômeur, qu'ils ont tous les papiers, que la loi de l'immigration choisie ne concerne pas aussi ceux qui veulent venir apprendre... Mais l'accueil fait oublier la naïveté des discours, la parole est libre et c'est à nous d'y passer pour ouvrir un peu ces salles d'attentes du salariat que sont devenus les facs.

Plutôt sans diplôme et sans Sarko, que cheffaillon de l'état UMP

Certains s'inquiètent pour les exams ? De perdre une année ? Qu'est-ce qu'une année ? Sans nier le risque pour certains de décrocher des études avec les conséquences que cela peut avoir (de vieux militants connaissent), d'autre choses plus importantes se décident aussi aujourd'hui. Avoir un diplome ? Un diplome de quoi ? De gestionnaire du système que nous concoctent Sarko et Villepin...

Nico qui ? Niquons la Police

Une AG intelligente. Discussion sur la manif de demain. Dans un bocal entre Répu et Richelieu Drouot. On risque d'être cerné avant même le dapart mais au moins nous aurons moins pas de difficulté pour se retrouver. Gaffe aux vilcis poussés au zèle par Sarko. C'est le petits chefs des RG qui a conduit leur charge par derrière place d'It. : si le ministre se donne en spectacle sur le terrain, les sous-fifre doivent s'y coller vraiment... Une fois ils ont profité de l'innatention pour traverser la foule mais à la deuxième le vide s'est fait autour d'eux et ils ont dû tourner court sous les vols de projectiles...

Demain tout est possible. Pas de So syndical etc. Eviter juste de rester scotcher dans des affrontements stériles avec la flicaille. Esquivons le face à face et prenons la tangente.

A+

Cétotomatix

lundi, avril 10, 2006

Histoire d'Adama

Adama rentre du boulot, mercredi 15 mars 2006. Il est un peu plus de 16 heures, gare de Chaville, Hauts-de-Seine. Adama va prendre le RER C pour rentrer sur Paname. Les tourniquets sont « ouverts », il ne peut donc valider son billet retour (il avait pris un aller-retour au départ d'Invalides). Contrôle des billets. Des policiers accompagnent les contrôleurs. On lui demande ses papiers, il n'a rien sur lui. Adama est malien, « sans-papiers ». Il est emmené au commissariat du coin, puis transféré au centre de rétention de Nanterre. Il y reste jusqu'au lundi matin suivant, où il est entendu. Entre-temps, il a pu faire prévenir son frère par téléphone, mais sans lui parler directement. Cela fait 7 ans qu'Adama est en France, casier vierge. La Préfecture contacte le Consulat du Mali (il a donné sa vraie nationalité). Ce même lundi, il est transféré au centre de rétention de Massy-Palaiseau, où il restera jusqu'au jeudi 30. Il se voit donc remis en liberté, après 15 jours en rétention, mais on n'oublie pas de lui notifier qu'il est maintenant censé quitter le territoire français dans les sept jours. Les sept jours ont passé. ............................................................................................................................................. En faisant des recherches, je tombe sur l'appel d'offre suivant, glaçant : Nom et adresse officiels de l'organisme acheteur: ministère de l'intérieur, M. le préfet des Hauts-De-Seine / dde 92. Objet du marché: Centre de rétention administrative de Nanterre « marché de contrôle technique en vue de la réhabilitation d'un bâtiment en béton, construit en 1967, sous-sol, rez-de-chaussée surélevé et deux étages [Shon indicative de 1.250 mètres carrés ; surface construite au sol : 311 mètres carrés]. Ce bâtiment, logeant actuellement des policiers auxiliaires, sera transformé en CRA (pour étrangers en situation irrégulière). La capacité d'accueil sera d'une trentaine de places. Forts impératifs de sécurité et de sûreté. Délai de conception et de réalisation serré. Travaux en milieu non occupé. Durée prévisionnelle des travaux : 10 mois.présence de carrières sous le bâtiment. Montant approximatif des travaux : 3.000.000 eur ht » Date prévisionnelle de commencement des travaux : 1.e.r juillet 2006. http://www.klekoon.com/boamp/BOAMP_3_Detail.asp?ID_appel=363177 Zurdo

En vrac

Dans quel endroit contacter les chômeurs ?

— dans les ANPE : ne les brûlons pas toutes : mêmes pas les déménager, y aller, discuter, tracter, mettre une ou deux affiches, poser des questions aux radiateurs, où attendre qu'ils viennent vers nous... Au pire : on se fait foutre dehors, au mieux, si la sauce prend. de toute façon on est pas mal çà devoir y aller régulièrement, mais cette fois c'est nous qui décidons quand et des questions qu'on pose... En toute courtoisie

Dite le avec des fleurs

— c'est le printemps et l'occasion pour se mettre/remettre à l'écologie sauvage, autonome, libertaire, où ce que vous voulez. « Cantonnière », j'aime bien, au jour le jour autour de chez soi : investir les lieux, planter, semer comme l'ont fait les anti OGM avec du tournesol rustique sur les pelouse du Luxembourg (inconvénient : on ne voit le résultat que dans quelques mois, mais bon, on ne va pas s'arrêter en si bon chemin ?). Ce ne sont pas les friches qui manquent et il y des plantes qui poussent partout dans la première goutière bouchée, la moindre fissure du bitume (roses trémieres comme à Ménil, girofflées, belle de nuit etc.). Un peu tard pour récupréer les graines, mais demander aux botanistes autour de vous.

La musique adoucit les moeurs On attend la fête officielle où on si met tout de suite ?

Etc. Etc.

lundi, avril 03, 2006

L'avis d'un spécialiste

« Les forces de l'ordre sont dans la situation de la bataille d'Azincourt [défaite des Français face aux Anglais en 1415] : un face à face entre un escadron lourd et blindé et des petits groupes d'archers très mobiles. » Alain Bauer, le 27 mars 2006.

L'information n'est plus toute jeune, au regard de l'actualité galopante, mais ces considérations « stratégiques » de notre grand spécialiste national es sécurité (Pourquoi des CRS inefficaces face aux casseurs? avec en prime une superbe photo de ce gros porc) peuvent être dégustées à froid. Elles méritent même qu'on s'y attarde surtout que je ne crois pas qu'on les ait déjà signalées sur Indy. Pöurtant c'est toujours utile de connaître le point de vue de l'adversaire et celui qui avait prêté attention à l'exposé dans la presse des plans de Sarkozy, décidé à reprendre les choses en main pour la manif de mardi après ces premiers constats d'échec (cf. l'encadré au bas de l'entretien avec Bauer et les révélations du torchon de July et Rothschild), pouvait prévoir assez bien ce qu'il allait se passer à Répu.

Depuis la situation a changé, avec une première marche nocturne. Bien sûr cela ne se décide pas comme cela une manif « spontanée », mais rien n'empêche d'y penser et plus on est à y penser...

Rompre le face à face

Transformer le face à face décrit par Bauer en guerre de mouvement permet bien sûr de bien mieux tirer partie de la situation. Certains parmi nous nous rappelaient même, se référant aux actions contre les grands sommets, que plusieurs petites manifs étaient plus efficaces qu'une grosse. Encore faut-il être assez nombreux, mais les flics peuvent aussi se charger de le faire pour nous : le 31 la manif était déjà dangereusement distendue, avec une avant-garde assez sauvage en éclaireur et des attardés sur le boulevard de Clignancourt, quand notre accompagnateur des RG (vous savez un petit mec brun, toujours le même depuis des années, qui se balade tout tranquille avec son talkie à nos côtés - même s'il a dû un peu presser le pas cette fois pour gagner le haut de la rue Lepic - mais qui est quand même le coordinateur des troupes adverses) est passé à ma hauteur en donnant l'ordre de briser le cortège et de faire des interpellations (« Là ça casse ») ce qui fut fait dans les cinq minutes.

Azimut brutal

Il n'y a pas trop de regrets à avoir, car on commençait aussi à être fatigué, quoiqu'en dise le slogan... mais cela aurait pu arriver plus tôt. D'où l'importance de désigner des objectifs clairs pour éviter que la première charge ne sépare le cortège en plusieurs groupes errants au hasard, ce qui faisait la force des manifs lors des sommets puisqu'il s'agissait d'atteindre et de pénétrer dans une zone déterminée, celles où se tenaient les conférences. C'est plus difficile à Paris où les lieux du pouvoirs sont si nombreux, mais même un objectif quasiment impossible à atteindre (ex. l'Elysée) permet de poursuivre la marche dans une direction commune, par des chemins différents, aux groupes de se recomposer pour d'autres convergences, diversions (jouer la dispersion des keufs cette fois). Et au passage, se fixer l'Elysée, cela permettrait de porter l'agitation dans d'autres quartiers, de l'Ouest, encore bien épargnés, mais ce que j'en dis, moi...

Répression / violences policières / LCE CPE CNE / Luttes Sociales / Médias / Police / Justice / Prisons Repression / violences policières / Travail

Strategix

jeudi, mars 30, 2006

De Villepin dans la panade, Sarko à la parade

Nous étions avertis : Sarko l'avait annoncé, et Libération l'avait relayé : « il faut rentrer à l'intérieur des cortèges pour aller chercher ceux qu'on doit aller chercher ».

L'article de samedi consécré aux prépartifs policiers : « Accusée de laisser-faire, la police cherche une riposte », nous montrait Sarko, en personne, se préparant à nous organiser un de ces moments inoubliables qui vous font une carrière et le torchon de July avait du mal à se retenir d'applaudir.

Avec l'arrivée providentielle des premières bandes de « ouaich » ou les « z'y-va » selon la subtile sémantique de nos journalistes de gôche, voilà enfin qu'allait être faite la distinction tant attendue entre le bon manifestant et le méchant casseur.

Les syndicats protestaient mollement mais ils ont trouvé la parade naturelle : collaborer... Et Libé de les en féliciter.

J'ai été surpris que personne n'ait encore signalé ce vibrant éloge de la flicaille syndicale et des keufs de Sarko : « Syndicats et policiers font ordre commun ». C'est peut-être trop gros pour réaliser.

Au fil de la manif, cette collaboration assumée a permis de « limiter les dégats » ? Pas pour les « lascars » déjà qui « morflent sérieusement » à la jubilation visible du journaleux maison (Didier Hassoux) : «  Le service d'ordre de la CGT du Livre finit le boulot en allant livrer les fauteurs de trouble aux gendarmes mobiles » etc. etc. avec pour preuve à l'appui dans la version papier une belle photo en plongée, sur une collègue caméraman en train de se faire tirer son matos...

Libé roule pour Sarko, ou plutôt ils se pissent dessus ? Ayant passé pas mal de temps à Répu, j'ai bien vu les meutes de civils sillonner la foule mais je n'ai pas assisté à la brillante participation des amis de Bardet. Un détail a échappé à Libé : dans leur brillante stratégie, les complices des keufs, ont quand même dû leur laissé la place où devait arriver la manif...

Dispersion de la manif : tout le monde à droite

Dès 18 heures des cordons de CRS commençaient à l'issue de charges plus ou moins houleuses à travers la place à se rapprocher dangereusement du débouché du boulevard du Temple d'où se déversait le cortège. Un moment bloqué, les syndicats qui arrivaient était vite priés de ne pas s'attarder sur la place, et de tourner l'angle, direction le boulevard Voltaire.

La MJS n'a pas encore senti les gaz lacrymo mais il ne fallait pas s'attarder.

Les mégaphones relayaient le mot d'ordre : « tout le monde tourne à droite. » Et surtout ne regardez pas ce qui se passe à gauche. A gauche, sur la place ? La foule de ceux qui n'avaient pas envie de rentrer si tôt à la maison, voir à la télé comment, combien on avait bien manifesté était livré à d'hallucinantes manoeuvre des keufs à la parade...

samedi, mars 25, 2006

Et pendant ce temps, les rafles continuent

Sarko a l'esprit de suite et tout en prétant ses playmobils pour éviter que les conneries de Galouzeau ne les entraînent trop loin, il n'oublie pas une de ces grandes préoccupations : la traque au clandestin. Dans une lettre aux préfets et aux procureurs, il leur demande avec Clément de faire de la lutte contre l'immigration irrégulière un « axe majeur » de leur action.

Le manuel du parfait rafleur

Le 21 février Sarko et son collègue de l'injustice, Pascal Clément le mal nommé ont signé et envoyé conjointement aux préfets et aux procureurs une circulaire sur les interpellations des étrangers en situations irrégulière qui est selon des juristes du GISTI un véritable manuel de traque aux « sans-papiers » Il y est fait l'inventaire de tous les moyens légaux et des pires jurisprudences permettant de faire du chiffre.
Ce document distingue et détaille les possibilités de quatre types d'interpellations :

sur la voie publique

par réquisition du procureur sur une zone donnée (de préférence à forte concentration immigée), la chasse est ouverte et tout le monde peut être contrôlé : ce sont les fameuses rafles de pleine rue auxquelles on assiste, peut-être moins massives en apparence, mais qui peuvent se faire aussi dans des lieux plus discrets : le contrôle est libre aussi dans les lieux ouverts au trafic international (gare, port, aéroport etc.) ;

au guichet des préfectures

ce qui permet au gré d'une jurisprudence complaisante de conseiller de façon éhontée au représentant de la loi de tendre de véritables pièges aux demandeurs de titre de séjour qui doivent se méfier des convocations et qui, suite à de premières arrestations, ne se déplacent plus toujours (ce qui ne peut qu'aggraver leur situation...) ;

au domicile

ce qui est en principe interdit, mais la circulaire rappelle que ne sont pas protégés les hôpitaux (dont le bloc opératoire), les associations, pour remettre une notification de reconduite au territoire (en cas d'absence, au cas où la personne qui se trouve présente est susceptible d'être le destinataire, c'est-à-dire déjà de la même origine, il peut être embarqué pour vérification) ;

dans certains logements spécifiques : foyers de travailleurs migrants ou centre de demandeurs d'asile

la circulaire demande au préfet de monter des opérations de contrôles aux alentours et d'obtenir la collaboration des gestionnaires pour coupler contrôle locatif et contrôle d'identité (les suspects de sous-location peuvent être remis à la police), en organisant une réunion (avec le procureur) avant le 10 avril.

La direction de la Sonacotra, société d'économie mixte directement gérée par l'Etat et le Ministère de l'Intérieur, avec un préfet à sa tête n'a pas besoin d'attendre la réunion. Cette semaine presque tous ses foyers de Paris et sa banlieue ont fait l'objet de premiers contrôles d'hygiène. Après avoir expulsé en septembre treize résidents d'un foyer de Saint-Denis pour constitution de comité, elle continue à faire procéder à la fermeture des lieux de vie commune et de service : salle de réunion et de restauration, voire, pour les mieux dotés, ateliers informatiques sont interdits d'accès, alors que se poursuivent les procédures contre les résidents de la Fontaine-au-roi.

Tous les gestionnaires ne font pas autant de zèle mais les opérations dans les foyers se multiplient à nouveau alors que l'on pourrait croire les flics occupés ailleurs. Des policiers ont pénétré sans ordre ni autorisation dans un foyer pour en chasser les petits commerçants, après avoir harcelé pendant plusieurs jours les résidents par des contrôles inopinés. Une rafle a eu lieu mardi devant le foyer de Chevaleret (une trentaine d'arrestations). Etc. etc.

Et pendant ce temps...

Rassurez-vous, le pire est à venir : laissant ce crétin de Villepin se dépètrer avec le CPE et son petit orgueil de faux aristocrate, faux poète, faux stratège, Sarko peaufine de son côté sa fameuse loi sur l'immigration « choisie » (par lui) qui devrait être discutée dans les premiers jours du moi de mai et décidera pour nous qui peut venir dans notre beau pays. Pour rappel l'Etat va se réserver de choisir, pour le grand bénéfice des entreprises et la plus grande gloire de ses serviteurs :

• des travailleurs pour combler les difficulté de recrutement économiques et géographiques des patrons français ;

• des étrangers susceptibles de contribuer au « rayonnement de la France » qui pourront aspirer à la nouvelle carte « Compétence et talent », artistes (quand on connaît les goût de chiotte de Sarko, on frémit), footballeur, bouffons du roi et autres amis de la princesse...

Dans le même temps seront restreints les droits des conjoints de Français (moins bien traités que ceux des autres Européens qui ne sont soumis qu'aux dispositions européennes de l'espace Schengen), des résidents de longue date (suppression de la loi des 10 ans, « prime à l'irrégularité »), de leur famille (durcissement des conditions de ressources et de logement pour le regroupement familial et nécessité de justifier de son « intégration républicaine », dont la connaissance de la langue et avis du maire !). Ils en ont embauché combien de keufs pour faire tout ça à la fois ?

La circulaire sur les « Conditions de l'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, garde à vue de l'étranger, réponses pénales »

voir aussi
Uni(e)s contre une immigration jetable : http://www.contreimmigrationjetable.org/
Gisti : http://www.gisti.org/

Sur les foyers :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Foyer_de_travailleurs_migrants http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=18556

AZB