lundi, octobre 24, 2005

La Sonacotra recrute

Détail de l'annonce
Organisme : SONACOTRA
Thématique : Habitat
Intitulé : Politique de la Ville- réhabilitations FTM en résidences sociales - développement du patrimoine (opérations foncères maisons relais)
Profil recherché : sans particularité
Lieu de travail : Paris
Durée : à voir
Début : à voir
Indemnité : sans
le 11/10/2005 à 16:21
sur le site de l'Institut Français d'Urbanisme.

Sur le pourquoi de ce nouveau poste?

Remarquons déjà que c'est à l'occasion d'un vœu adopté à l'unanimité en séance d'arrondissement le 4 juillet pour appeler la Sonacotra au dialogue que « Monsieur Georges SARRE, maire du XIème arrondissement de Paris a appris que la ville allait de plus en plus être appelé à prendre en charge le finacement et la gestion de ces établissements avec la Sonacotra (bon courage !).»

« M. le Maire : Si la Ville de Paris, et vous me l’apprenez, a pris en charge la réhabilitation de tous les foyers SONACOTRA, c’est une avancée politique et sociale remarquable. »

Sur ce vœu, on (jm) en parle aussi ici: « LE FOYER AU VRAI SENS DU TERME » et Jeppe sur Indy Paris: Cons. Munic. 11ème - 4/07/05 - voeu contre la Sonacotra.

vendredi, octobre 21, 2005

Le blog un outil d'éducation ?

La nouvelle formule d'écriture du blog peut-elle avoir une fonction éducative?

bjr,
je fais un travail en sciences-physique, et j'aimerais savoir pourquoi le dioxyde de carbone est-il indispensable dans l'air?? et pourquoi c'est un sujet d'actualité pour la planète toute entière?

ps:je suis en 4e

Rédigé par: camille | 17 oct. 05 18:23:35

C'est pour quand ton devoir?

Le dioxide de carbone est indispensable dans l'air parce que les plantes l'utilisent pour produire toute la matière organique qui composent les êtres vivants. Elles s'en nourrissent.

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La question de la nutrition des plantes est une des premières questions que l'homme se soit posée sur les autres êtres qui l'environnaient. Même si pendant longtemps il s'intéressa plus au moeurs des animaux qu'il chassait et qu'il ne connaissait les plantes que par la cueillette, pour des raisons pratiques évidentes, il acquit une connaissance empirique sur le sujet en apprenant à les cultiver. Il savait qu'il leur fallait de la terre, du soleil et de l'eau. Pendant très longtemps les plus grands savants ont aussi cru que les plantes tiraient du sol la majeur partie des substances dont elles se composent et qui nourrissent les animaux. La preuve: elle poussaient mieux sur un terre riche, du fumier etc.

Il n'en est rien et l'on sait maintenant que l'on peut cultiver des plantes en se passant du sol et qu'elles continuent à vivre les racines plongées dans des solutions bien dosées. Mais avant d'en arriver là il fallait déjà savoir de quoi elles se nourrisent.

Il faut attendre les premières expériences de chimie et en particulier celles de Lavoisier (là tu fais une recherche dans le premier dictionnaire qui te tombe sous la main, Camille, ou tu regardes sur Internet puisque tu fréquentes les blogs...), attendre donc Lavoisier (fin XVIIIe) pour découvrir que les plantes se nourrissent surtout... d'air, enfin d'un des gaz qui le compose, le dioxyde de carbone, dit aussi pendant longtemps gaz carbonique (CO2).

La matière vivante est de la matière carbonée, c'est-à-dire que toutes les molécules qui nous constituent, nous les hommes mais aussi tous les autres êtres vivants que nous connaissons sur cette planète, sont des assemblages d'atomes de carbone. Cela est vrai que ce soit pour les molécules végétales, animales, celles des microorganismes, des virus même etc. Ces assemblages comportent d'autres atomes (hydrogène H, oxygène O, azote N, phosphore P etc.), mais le carbone y occupe toujours la première place. Ce sont ses multiples capacités de liaisons qui font que de l'atome de carbone le brique élémentaire de l'architecture moléculaire de la vie.

Ce sont les plantes qui produisent toute la matière vivante sur la surface de la planète. Si elles tirent du sol de l'eau et, sous formes de sels dissous, les autres éléments qui composent la matière vivante, elles puisent le carbone dans le dioxyde de l'atmosphère pour synthétiser des composés organiques plus complexes et riches en énergie.

Elles captent du (CO2) et rejettent de l'oxygène (O2), le carbone (C) restant dans les feuilles sous forme de sucre, le glucose. Les échanges se font au niveau des feuilles. C'est la lumière du soleil qui apporte l'énergie nécessaire à l'opération et une substance verte, une grosse molécule, la chlorophylle, au centre de la machinerie de conversion de l'énergie lumineuse en énergie chimique.

Chaque feuille est ainsi une petite usine qui produit des molécules carbonées complexes à partir d'un gaz inerte et simple, le dioxyde de carbone (CO2), une usine qui fonctionne à l'eau et au soleil. Le processus fondamental qui y a lieu et dont les plantes vertes partagent la capacité avec les algues et certaines bactéries s'appelle la photosynthèse.

Est-ce que cela répond en partie à la question? (suite au prochain épisode: comme le CO2 revient dans l'atmosphère).

Rédigé par: dadadrien | 18 oct. 05 04:32:58

merci beaucoup!!

Rédigé par: camille | 19 oct. 05 17:26:18
...


source: une discussion sur Surchauffe météo des Effets de Terres de D. Delbecq.

Je ne sais pas combien elle aura eu à son exercice mais à noter aussi, l'intéressante contribution de Zurdo sur les conséquences sanitaires des mesures de répression du gouvernement sur le même blog. Texte de synthèse qui mériterait de pplus amples développements et une diffusion moins discrète. (JM)

mardi, octobre 18, 2005

Le Nautilus 20 sur Radio Indymedia Paris

mardi 4 octobre 2005
20h30 - Radio FPP 106.3 - émission du CMI Paris ÎdF
Tous les mardi soir de 20h30 à 21h30 le Centre de Media Indépendant diffuse sur radio Fréquences Paris Plurielles, 106.3 Mhz, une émission radio qui reflète l'activité de libre publication sur le site http://paris.indymedia.org

On peut écouter aussi ces émissions sur internet :

http://radio.indymedia.org

http://www.rfpp.net

où écouter les archives des émissions passées : Les Emissions Radio animées par le C.M.I. Indymedia Paris IDF sur FPP 106.3

source:http://paris.indymedia.org/breve.php3?id_breve=3693
Au programme et sous réserve, première apparition sur les ondes du Nautilus 20, avec l'équipe qui anime un site devenu une référence pour l'actualité sociale et politique de la capitale, et même au-delà... Pour faire le point sur situation de la Sonacotra et du logement en foyer et autres centres d'hébergement mais pas seulement, encore qu'il y ait à dire sur le sujet.

Il y a aussi la grippe aviaire etc. Sans parler du climat en général...


dimanche, octobre 16, 2005

Virus violent

« Virus volant. — Vu l'agitation autour de la grippe aviaire, quelques petites réflexions à soumettre à votre sagacité. Faut-il rester zen, vu la vitesse à laquelle la grippe aviaire a quitté l'Asie du sud-est pour se propager progressivement en Asie centrale, et maintenant aux portes de l'Europe avec la Turquie et la Roumanie ? Rappellons d'abord que la grippe aviaire est une grippe… aviaire. Elle a la particularité d'être très léthale pour la volaille, mais aussi, il ne faut pas l'oublier, chez l'homme quand il est infecté. La première victime, c'est la volaille et les oiseaux. Probablement plusieurs centaines de millions de bêtes à plumes en sont mortes. Et que seulement une grosse centaine d'humains ont attrapé le H5N1, dont la moitié sont mort (dixit l'OMS), à chaque fois dans des populations où hommes et animaux vivent dans la plus grande promiscuité. Faut-il stocker les médicaments antiviraux chacun chez soi ou faire confiance aux responsables de la santé publique des Etats pour qu'ils organisent ce stockage? Faut-il enfermer toutes les volailles immédiatement, et voir disparaitre le bon vieux poulet de plein air ? Faut-il (clin d'œil à nos amis chasseurs) cesser de se battre sur l'ouverture de la chasse au gibier d'eau ? Faut-il abattre tous les pigeons urbains à titre préventif ? Je n'ai pas de réponse. Et vous ? »
Denis Delbecq le 16 octobre 16 2005 sur ses Effets de Terre.

SAUVER LA PLANÈTE POUR OU CONTRE LE MIRO-PORTABLE
AVEC OU SANS ARMES

Conncexion neuronale, stratagème pentagonal
Duel mental entre l'imaginaire et le réel
Avec les armes conçues pour le bal
De l'anathème de la présence du mal
Dans toute chose du canal fatal
Sauver la terre, avec le fer
L'armée de terre, l'armée de l'air
L'armée marine, c'est une dentition qui serre
Les clones et les extra-terrestres, qui subjuguent
Notre chaleur et notre amour du vert
Le verre qu'on boit, mais la vie est amère
Le son des commutations ne s'écoute pas
Mais se scrute dans l'univers et le cosmos
Et la matière noire, dont l'analyse est faite derrière
Les pensées super-allaites faites de superalliages,
Et de KERCHERS (les maux d'estomacs), parce que
Le diable est parmi nous, ça vaut le coup
De jouer avec lui ou contre lui selon l'aire
De l'éclair, qu'il provoque et s'auto-satisfaire
Par le danger de la mort des êtres chers
Des automates de l'info biliaire amère et jubilaire
Des automates fait de nerfs d'acier qui serrent
Les champs de l'écran visuel et solaire
Notre système de globe ne pourra plus tourner
Si le vide volcanique 22 est en banlieue des raires (envieux)
Le mont que j'espère destinataire
De ce message écrit le matin frais et clair
Du printemps dont la météo est barrée par les vaisseaux stellaires*
Ma lune est un timing subliminaire
Ceci est une équation venue d'ailleurs
Elle implique le combat à mort jusqu'à la fin
De l'ère emmerdiaire, depuis 50 ans, ça fait faire
Des jaloux et des miteux donnaires, mais acérés
Chiant et arrangeant leurs affaires
Selon la lueur de l'espoir bon et ajustaire
Que moi je calcule avec mes traits de braire
Car le coeur est maître du corps fonctionnaire de la raie cellulaire
Et le sang moralisateur des senteurs et des goûts nectaires
Les fruits des arbres pris en otages par
Les mères de famille des pays qui diffèrent
Par la culture, les us et moeurs honoraires
Notoire est le dû calien, le mien crie le mataire
Les salaires et jachères des gommiers des tableaux
Exigés pour exister libres et madères
Comme dans le MAG-PEOPLE de 3ième dimension des cires
Que la voie attire, selon l'électron cyanureux
Et le fond du con, commissionnaire, comme le fou de l'asile
Aliéné a la lettre R et M car ça sert et ça sème
La zizanie dans les prés, les terrains proches des haches de guerre
Selon l'acte enduit de mire, dans l'espace-temps de vecteur fuir
Le non-protecteur, l'animositeur, et le malheureux, le malfaiteur
Qui nuit au personnage victime de cuire
Donc adage fait simple de bouillir
La femme, si elle veut salir
Son cul, large, et troué par le DIR
Érectionnel, le test 2000 tease easyssionel
Au son de la harpe de lyre
Des peuples, des peuls, des massayas ainsi que des katingas
La nuit tient la SAYA (la jupe)
Des échos des cette RAYA (occupation)
FIN : L'ACTION DANS LE TEMPS
DELKERO SPIURS
(fenno 3)

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Première publication dans les Effets de Terre de Denis Delbecq, le 24 mai 2005.

vendredi, octobre 14, 2005

Gare au Tazer

Tazer à  999$ Je souhaite revenir (voir mon message ‘c’est quoi un pays sûr ?’ d'il y a une quinzaine) sur l’utilisation prochaine du Tazer X26 par les forces de l’ordre en France.

Le Tazer, c’est cette nouvelle « arme de poing non létale », un pistolet d’une portée de 6 à 7 mètres qui projette deux fils à aiguilles transmettant une décharge de 50 000 volts et capables de percer une épaisseur de vêtements de 5 cm. Le pistolet paralysant sera chez nous distribué à plus de 3 000 exemplaires d'ici à 2007. Plusieurs centaines de Tazer seront déjà testées par la police nationale et la gendarmerie dès l’année prochaine. Source : ministère de l’Intérieur.

Nicolas Sarkozy - 09.09.2005 - Intervention devant les Préfets :

« Pour juguler une violence de plus en plus présente à l'égard des forces de l'ordre, j'ai fait conduire en juin une expérimentation de pistolets à décharge électrique. Dès octobre prochain les premières commandes seront livrées. En 2006, plusieurs centaines de TAZER seront mises en dotation et renforceront les capacités d'action des services. Les policiers et gendarmes bénéficieront ainsi de moyens efficaces et modernes leur permettant de mieux lutter contre la violence. »
Lire la suite.

Correspondance du Nautilus 2 : Drôle d'atoll

Drôle d'atoll
« Guattari disait quelque chose sur la France, que la France serait la dernière à comprendre le nouveau jeu des puissances mondiales, isolée qu'elle est sur son atoll de Mururoa. »
Un correspondant de Belgique
Tu comprends très bien en fait. La Sonacotra est typique de ce phénomène Mururoa. Fondée à la fin des années cinquante pour héberger des travailleurs immigrants algériens recrutés à tour de bras pour les chantiers de la France en reconstruction, c'est elle qui a créé les foyers de travailleurs migrants, ce mode d'habitation semi-collectif soumis à un régime administratif très dur et tatillon. Créée dans un contexte de guerre, sous prétexte de résoudre le logement des immigrés (c'était la moindre des choses puisqu'on les faisait venir travailler dans les usines, les mines, à Paris où ils faisaient les plus sales boulots et qu'il fallait bien penser à les mettre quelque part! En plus c'est avec de l'argent détourné de leurs allocations familiales qu'est financée l'opération) elle devait aussi les surveiller. Les premiers directeurs était recrutés parmi les cadres coloniaux, militaires en particuliers.

Depuis elle a étendu ces « missions » aux africains sub-sahariens, puis à d'autre publics, mais ses méthodes n'ont pas changées car elle a évoluée en vase clos. Cette permanence est typique des institutions post-coloniales françaises nées des semi-indépendances concédées par De Gaulle. En accédant à une souveraineté internationale ces pays sont sortis de la sphère du débat public en France et les relations avec eux sont devenues du ressort direct et exclusif de l'exécutif au plus haut niveau : cellule élyséenne, ministère de la coopération, armée etc. sans plus aucun contrôle « démocratique ». Les premiers chefs d'état africains avaient été députés voire ministres de la IVe. Il se sont retrouvés privés de tribunes et n'avaient plus accès qu'aux interlocuteurs plus ou moins secrets des cabinets et officines. Les autres Africains n'en parlons pas, que ce soit là-bas ou ici.

Ce tour de passe-passe a permis au gouvernement d'occulter totalement le devenir de ces relations à l'opinion publique, à la masse, bien consentante et soulagée de ne plus avoir à entendre parler de ces problèmes, après la guerre d'Algérie. Les dispositifs de contrôles des anciens colonisés en ex-métropole ont connus la même évolution. Puisque le flux migratoire en direction de la France ne s'était pas tari après le changement de régime politique, son contrôle prenait une place centrale dans ces relations entre l'ancienne administration métropolitaine et les nouvelles nations en gestation contrôlée. Ce fut d'ailleurs en grande partie l'encadrement colonial qui fut mis à contribution pour prolonger ici certaines formes d'exploitation (pour le logement à la Sonacotra mais le D.G. de la Comatec qui emploie tant d'Africains à nettoyer le métro a été aussi un ancien du Mali).

C'est le principal ministre de la reconstruction de la IVe, grand planificateur qui a fondé la Sonacotra et l'a dirigé ensuite jusqu'en 1977 lors des grandes grèves où il a dû céder la place dans des conditions non élucidées. Personne en France ne sait trop ce qui s'y passe, même parmi les plus avertis.

Aujourd'hui avec le changement de la politique d'immigration et la dégradation des conditions sociales des nationaux, des Français ou des étudiants étrangers se trouvent habiter dans ces foyers que l'état voudrait voir reconvertis en « résidence sociale ». Vu la difficulté d'obtenir un logement à Paris du fait des exigences de garantie des agences ou des propriétaires plus que pour des raisons financières, beaucoup de gens sont condamnés à opter pour ce choix sans se douter de ce qui les attend.

Celui d'Annam où nous avons ouvert la bibliothèque est assez bien entretenu en apparence et donc l'aspirant résident ne se méfie pas trop, idem pour nous. Une fois dedans, tu te retrouves dans une drôle de situation. Au mieux l'administration t'ignore mais ils sont de toute façon toujours très abrupts dans leurs rapports et la moindre contestation voire demande s'oppose vite à des refus voire à des mesures de rétorsion si on insiste, parfois assez gratuites. Si cela s'envenime, souvent suite à un manquement de leur part, ils s'acharnent. Comme il y a beaucoup de gens en proie à de graves difficultés ce n'est pas difficle pour eux de régner, ou de pousser les récalcitrants à la faute. Ensuite ils les virent, sans ménagement, quand rien ne va plus. Mais ils sont financés pour la réinsertion sociale...

Pour l'association c'est le retour sur leur engagement de nous fournir une salle pour les cours alors que les dossiers étaient bouclés, le prof engagé et les cours prêts à débuter qui a déclenché le premier conflit. Ensuite un nouveau directeur d'un autoritarisme délirant a débarqué. Il a avoué ensuite devant sa chef nous avoir gueuler dessus sans raison juste pour nous impressionner et marquer son arrivée ! Depuis il a démissionné. Paix aux résidants !

Une question d'ambiance. Le personnel déjà, encore beacoup de petits chefs un brin nostalgiques, parmi les techniciens de vieux immigrés d'Algérie genre harki qui partent le matin à l'assaut des fuites et des réparations en s'interpellant comme s'ils chassaient les fellaga dans le djébel, des cris etc. L'ambiance coloniale avec la dureté bonapartiste parisienne et sans le soleil. Un exemple entre cent : quelqu'un oublie sa veste à la cafétéria, le responsable engueule l'employée pour laisser traîner des affaires partout et ordonne qu'on jette la veste ! Avant c'était connu comme un repaire d'ancien de l'OAS et du FN (cf. « Fragments d'histoire d'une vie en foyer » par Soeuf Elbadawi, Africulture, juin 2005).

Typique donc en effet de l'omniprésence de l'Etat, de l'opacité du fonctionnement administratif, du poids dans ce secret des contingences historiques. Aujourd'hui la Société nationale de construction pour les travailleurs a un statut d'économie mixte. Ils sont restés encore un temps sous la tutelle du ministère de l'intérieur avant de passer cette année sous celle des affaires sociales (Borloo, ministre de la « cohésion sociale ») mais c'est Sarko qui a annoncé qu'ils allaient être chargés de reloger les expulsés comme ils se voient chaque année confier de nouvelles missions d'hébergement « très social » pour SDF, gitans etc.

Mururoa après la ligne Maginot ? L'image de l'enfermement est juste de toute façon. Le soucis de préserver son rang donne une grande vérité à la métaphore de Guattari. La question : comment rester une grande puissance sans les colonies, tout en les utilisant et sans que Colombey-les-deux-églises ne devienne « Colombey-les-deux-mosquées », selon l'expression de De Gaulle quand il prend conscience que déjà l'évolution démographique ne permettra pas une assimilation de l'Algérie dans la France et qu'il faut laisser tomber ?

La Sonacotra c'est ça, appliqué au logement. Merci l'état. Merci De Gaulle. etc.

...

Sonacotra : mises à jour

Des nouvelles de la Fontaine au Roi :

Conflits du foyers Sonacotra


Les foyers de travailleurs migrants sont en ce moment touchés par la politique du gouvernement et notamment celle de Nicolas Sarkozy. Tôt le matin, à 3 reprises, le 2 juin, le 19 septembre et le 30 septembre des forces de l’ordre sont venus dans le foyer SONACOTRA de la Fontaine au Roi.

Pour le 19 septembre, la police est venue et n’a pu entré dans le foyer car des résidants se sont opposés à leurs arrivées. De plus le responsable de la SONACOTRA ainsi que l’huissier qui l’accompagné sont repartis précipitamment.

Et donc ils sont revenus avec des moyens beaucoup plus important pour effectuer leur contrôle. Plus de 400 CRS ont bouclé le quartier avec leurs habitants qui n’ont pu aller travailler avant 8 H du matin tout comme les résidants. Ils ont bloqué tous les couloirs pour que personnes ne puissent se regrouper et ont même gazé les couloirs ainsi que frapper au minimum un résidant (âgé) et en ont embarqué un autre parce qu’il aurait frappé sur une voiture de police. Les résidants musulmans n’ont pu faire la première prière du matin.

La SONACOTRA a déjà mis en assignations en justice, au 4 novembre, 21 résidents contrôlés lors de l’intervention d’huissiers et de forces de police du 2 juin dernier et la dernière fois c’était 27 autres résidants qui ont été visité et certainement mis en examen pour ayant héberger un membre de sa famille.

...

IsolentE
le 7/10/2005 à 07h16
source et suite :
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43510



Voir aussi « La “résidence” Sonacotra de la Fontaine au Roi : un foyer au vrai sens du terme » sur Place publique qui dressait un tableau un peu idéal du foyer un an avant que les événements ne mettent à jours certaines réalités plus sordides et le commentaire « LE FOYER AU VRAI SENS DU TERME » qui corrige un peu le tir...

A noter : aucun titre de la presse papier ne s’intéresse à ces histoires ni au fait que ce soit la Sonacotra qui était censée contruire des baraquements pour les expulsés, ni qu’ils soient de plus en plus fait appel à elle pour pallier en castatrophe aux situations d’urgence souvent largement prévoyables sinon programmées.

L’hiver dernier, le gouvernement s’aperçoit à l’entrée de l’hiver qu’il n’y aura pas assez de place pour héberger les SDF, suite à la fermeture d’un bâtiment prêté par l’armée, le Fort de l’Est à Saint-Denis désaffecté en cours d’année sans que le gouvernement ne soit préoccupé de quoi que ce soit avant les premiers froids.

Quand est décidé la réhabilitation d’un immeuble public dans un temps record pour éviter le désagréable spectacle de SDF mourrant de froid, il est fait appel à la Sonacotra. Et loin de blamer l’incurie des autorités, c’est encore l’occasion d’être fier de montrer ses compétences : « Commencent alors pour la Sonacotra et les entreprises mobilisées dans l’urgence deux semaines de travaux afin de mettre le bâtiment aux normes pour assurer un accueil de nuit. »

Tout cela sur leur site officiel, Ouverture d’un centre d’accueil hivernal à Paris. C’est encore un bâtiment militaire qui est recyclé, particulièrement bien choisi cette fois : « une ancienne boulangerie militaire reconvertie en centre d’accueil de nuit ».

L’équipement sera géreé par Bleu-Nuit, une association créée en 1993 par la... Sonacotra ! et domiciliée sur place (BLEU NUIT (Sonacotra) - Siège : 42, rue Cambronne - 75750 Paris. tél. 01 40 61 42 26). Comme on dit on n’est jamais mieux servi que par soi-même

Sinon ils travaillent aussi avec la Fondation Abbé Pierre. En 2001, La Fondation Abbé Pierre et la Sonacotra organisent une Conférence de presse: « La fondation Abbé Pierre et la Sonacotra partenaires pour fournir des mobil-homes aux sans-logis ».

Et c’est Bouygues avec qui la Sonacotra entretient des « relations privilégiées » (toujours sur leur site) qui se chargent des travaux.

Le logement social a de beau jours devant lui...

mercredi, octobre 12, 2005

Le Foyer au vrai sens du terme

En réponse au reportage « La “résidence” Sonacotra de la Fontaine au Roi : un foyer au vrai sens du terme », par Usha F. Matisson, sur Place publique

Avec Internet les articles restent plus longtemps disponibles que dans la presse écrite que l’on peine à archiver, et parfois c’est terrible. Depuis l’écriture de ce reportage qui nous dresse un tableau encore paisible de la « résidence » Sonacotra de la Fontaine au roi, ce « foyer au vrai sens du terme » défraye quelque peu la chronique. A la suite d’une première opération de contrôle début juin 2005, il subit régulièrement la pression de son gestionnaire soutenu par des visites de police de plus en plus impressionnantes. Le prétexte est de lutter contre les surrocupations mais aussi il s’agit de répondre aux consignes d’interpellation des clandestins donnés par le ministère à ses représentants et aux forces de l’ordre. Une fois les visites avec huissiers demandées par la Sonacotra, ceux-ci s’adresse à leur tour aux autorités pour être accompagné par la police et le préfet en profite pour diligenter une inspection. Le scénario est bien rodé et les contrôles se succèdent, les assignations aussi mais ces intrusions dans les parties collectives et privatives se heurtent aussi à l’opposition des résidants et à chaque fois les forces de l’ordre dépéchées sur place sont plus nombreuses.

Le échos assourdis de ce conflit ne dépassent pas le quartier ou les milieux militants et associatifs mais le scandale s’étend. Les Verts ont appuyé une pétition des résidents en Juillet suite au premier contrôle. Il appelaient avec d’autres association et partis politiques a eu une manifestation. Ce n’est pas anodins quand on connaît les responasbilités qu’ils ont dans la gestion du logement à la Mairie de Paris, engagement qui leur vaut quelques tiraillement avec les socialistes qui dominent la majorité actuelle. Plusieurs lettres ouvertes adressés aux responsables de la Sonacotra signé d’un comité de soutien au coordinations de résidents regroupant beaucoup d’associations sociales ou de groupes politiques, et soutenu par une pétition de riverains a été diffusé sur Internet. Sans d’autre réponse, bien sûr.

Intéressant un vœu a été adopté à l’unanimité au Conseil d’arrondissement du XIe arrondissement le 4 juillet 2005, en séance publique, salle des Mariages de la Mairie. La retranscription des débats est édifiante et disponible sur Internet : http://www.mairie11.paris.fr/mairie11/download/Seance_du_2005.07.04__4_juillet_2005.doc

Grâce aux nouvelles technologie et aux moyens mis en œuvre par la Mairie du XIe, à défaut d’assiter au séances (publiques), chacun a maintenant (à condition toutefois de disposer d’un ordianteur) de savoir ce qui s’y dit et nous devrions plus nous intéresser à ces nouveaux outils à notre disposition qui me paraissent un grand atout pour renouer avec une meilleure démocratie locale.

Intéressant car ce sont des élus d’arrondissements et du Conseil de Paris qui décrivent la réalité de l’insalubrité et les carences de la Sonacotra. Le rapporteur, M. Daguenet, Conseiller délégué chargé des Nouvelles Technologies dresse un sombre bilan :

« Ce foyer de la Fontaine-au-Roi est pour le moins dans un sale état. Les portes et fenêtres ne ferment plus ; dès qu’il pleut, l’eau tombe dans certaines parties communes ; il n’y pas de salle d’eau ni de WC dans les chambres. Il est urgent là aussi que la SONACOTRA prenne des engagements précis et rapides pour la réhabilitation de ce bâtiment et ce, en concertation avec les résidents et leur comité. Les résidents ont besoin de notre soutien c’est pourquoi je vous demande d’approuver ce vœu. »

Une conseillère Mme Bourcart n’hésite pas à parler de « solutions coup de poing » tout en rappelant :

« dans un premier temps, nous avons d’abord travaillé sur les cinq foyers appartenant à la Ville. Ces foyers étaient en grève de loyer depuis vingt ans du fait de leur état de délabrement. »

Remarquons ’est à cette occasion que Monsieur Georges SARRE, maire du XIème arrondissement de Paris. a appris que la ville allait de plus en plus être appelé à prendre en charge le finacement et la gestion de ces établissements avec la Sonacotra (bon courage !).

« M. le Maire : Si la Ville de Paris, et vous me l’apprenez, a pris en charge la réhabilitation de tous les foyers SONACOTRA, c’est une avancée politique et sociale remarquable. »

Ce vœu est le suivant :

« - Que le Maire de Paris, intervienne auprès de la SONACOTRA et de l’Etat, pour exprimer sa préoccupation face à l’engagement d’une procédure contentieuse, alors qu’une négociation était engagée avec le comité des résidents, et pour demander qu’une solution à l’amiable soit trouvée au problème posé par la sur-occupation des chambres du foyer.

« - Que le Maire de Paris intervienne auprès de la SONACOTRA pour que de nouvelles solutions d’hébergement soient dégagées et pour obtenir que soit élaboré dans les plus brefs délais, un programme de réhabilitation du bâtiment en concertation avec les résidents. »

Il n’aura pas eu beaucoup d’effet comme les événements suivants l’ont montré mais il devrait tous nous amener à être moins indifférent. M. Daguenet avait conclue sur une analyse que les drames survenus deux mois après allait dramatiquement confirmer : « Dans une situation de crise du logement sans précédent depuis la fin de la dernière guerre, cela suppose de faire aujourd’hui du logement social une priorité nationale. »

Les « solutions » ou opération coup de poing comme beaucoup n’hésite pas a les qualifier n’en ont pas cessé pour autant, à la Fontaine au roi ou à ailleurs. Une semaine avant l’expulsion des dix-neuf locataires de l’hôtel de l’Espérance qui a ému les médias, la Sonacotra avait fait procéder avec le préfet à l’expulsion sans guère plus de ménagements de treize résidents d’un foyer de Saint-Denis, cette fois-ci pour avoir constitué un comité non reconnu par la direction, puisque les voix de fait dont ils étaient accusés envers des membres du personnel Sonacotra n’auraient pas été retenu par le tribunal.

Le maire de Saint-Denis, Monsieur Didier Paillard, qui a reçu des membres du comité expulsé et un syndicaliste de la CGL locale a protesté auprès du préfet et il a obtenu de la Sonacotra qu’une table ronde mettant face à face les différents interlocuteurs se tienne la semaine suivante (« 13 personnes expulsées d’un foyer Sonacotra pour "voies de fait" », AFP repris par "Le Monde" : http://www.lemonde.fr/web/depeches/texte/0,14-0,39-25741639,0.html ).

Depuis personne n’a de nouvelles. Il faut dire que les médias ne s’en sont trop préoccupés. Pourtant il fallait que les résidents aient été soumis à des conditions de vie graves pour que treize personnes osent ainsi braver une entreprise que l’on sait fort susceptible. L’AFP rapporte que Mamady Dramé qui fait partie des expulsés qu’ils s’avaient décidé de protester en groupe à la suite des conflits multiples avec la Sonacotra qui « voulait imposer des règles de vie inhumaines : les résidents ne devaient plus recevoir personne, ne pouvaient pas partir plus de quelques semaines, ne pouvaient pas recevoir leurs propres fils sans remettre ses papiers à la direction. »

Une rapide recherche sur Google suffit pour se faire une idée de l’actualité de la Sonacotra. Le voisinage de l’article de place publique, toujours bien référencé avec ceux qui évoque le conflit dont ce foyer est devenu un an après son écriture est frappante (cf. les Verts qui reprennent un tract des résidents du même foyer : « Foyer SONACOTRA, Paris 11ème : une situation indigne qui a trop duré » http://lesvertsparis.org/article.php3 ?id_article=815 )

La grande presse a révélé aussi que c’était cette société que Sarkozy avait confiée la construction de logements d’urgence pour les expulsés. Personne ne s’en est inquiété mis à part quelques associations. Cette société d’économie mixte n’set pourtant plus depuis la signature cette année par M. Borloo, ministre de la cohésion sociale, et deux autres de ses collègues de son nouveau contrat d’objectif avec l’Etat sous tutelle du ministère de l’Intérieur. Mais c’est Sarkozy qui a annoncé cette nouvelle mission que se voyait confié une société à laquelle il est fait de plus en plus appel pour le logement « très social » (foyers, résidences sociales, centre d’hébergement d’urgence pour SDF, campements pour gens du voyages etc.) alors que ses abus sont régulièrement dénoncé par des élus mais aussi jusque par ces partenaires administratifs et le milieu associatif.

Je n’ai nullement envie de lancer une polémique avec « Place public » ou l’auteur. Bien sûr il y aurait à dire sur ce que l’on semble attendre de la formation au reportage. Mais ne jettons pas la pierre à Catherine Baudrouet pour être passé à côté d’une certaine réalité lors de son rapide passage à la Fontaine au roi. Les foyers sont des univers assez fermés qui ne se livrent pas tout de suite et la grande force des Africains qui y résident est de conserver leur dignité en dépit de leurs conditions de vie, de leur situation de précarité, des menaces et atteintes qu’ils subissent.

Malgré l’état pitoyable dans lequel les laisse leur administration les foyers ne sont pas en effet dépourvu de charme. Ce qui aide certainement les résidents à résister.

J’ai découvert celui dont parle l’article, voisin de chez moi à la faveur du passage à Paris d’un mai nigérien qui le premier m’y amena manger. Un euro cinquante le plat, cela vaut le coup. J’y vais encore et j’apprécie la convivialité et les plats africains, la sauce Gombo en particulier. Comme les autres je fais abstraction de la crasse sur les murs jamais repeint, sur les vitres salles etc. Les femmes qui préparent, élégantes dans leur savants ensembles en pagne, prennent trop de soin pour que l’on ait à craindre pour l’hygiène, et de toute façon la cuisine se fait sous nos yeux et nous pouvons nous en assurer plus que dans beaucoup de restaurants parisiens plus huppés...

Elles donnent un bel exemple de ce que peut la solidarité dans ce genre de circonstances.

Je voulais juste compléter cet article en donnant des nouvelles de ce foyer. Pour terminer je cite sans commentaires un article qui relate les derniers événements qu’a connus la Fontaine au roi :

« Les foyers de travailleurs migrants sont en ce moment toucher par la politique du gouvernement et notamment celle de Nicolas SARKOZI.

« Tôt le matin, à 3 reprises, le 2 juin, le 19 septembre et le 30 septembre des forces de l’ordre sont venus dans le foyer SONACOTRA de la Fontaine au Roi.

« Pour le 19 septembre, la police est venue et n’a pu rentrer dans le foyer car des résidants se sont opposés à leurs arrivées. De plus le responsable de la SONACOTRA ainsi que l’huissier qui l’accompagné sont repartis précipitamment.

« Et donc ils sont revenus avec des moyens beaucoup plus important pour effectuer leur contrôle. Plus de 400 CRS ont bouclé le quartier avec leurs habitants qui n’ont pu aller travailler avant 8 H du matin tout comme les résidants. Ils ont bloqué tous les couloirs pour que personnes ne puissent se regrouper et ont même gazé les couloirs ainsi que frapper au minimum un résidant (âgé) et en ont embarqué un autre parce qu’il aurait frappé sur une voiture de police. Les résidants musulmans n’ont pu faire la première prière du matin... »

« CONFLITS DU FOYER SONACOTRA » (Source et suite : http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=43510 posté par IsolentE le 7/10/2005 à 07h16.)

samedi, octobre 01, 2005

Actualité du logement social : les vendredi de l'immobilier

19 cette semaine

Avec une régularité quasi-mécanique les expulsions se succèdent à Paris. Chaque vendredi comme nous l'avions noté, des gens sont jetés à la rue de leur logement. Pour la deuxième fois, aucune justification de sécurité ne masque plus les intentions réelles du gouvernement. Quelle urgence de déloger en masse les dix-neuf pensionnaires d'un vieil hôtel de Stalingrad ? Le vendredi parce qu'ils savent que la fermeture des bureaux administratifs les deux jours suivants compliquera encore la tâche des personnes expulsées et de celle qui les aident ? Cette fois-ci, ils n'ont pas attendu les jugements. Il y a urgence car l'hiver arrive. Il faisait un temps de chien depuis hier. La presse est enfin outrée et le scandale de la vente forcée ratée de la SNCM achève de décrédibiliser ce qui restait de la façade de sérieux de ce gouvernement. Les Français n'aiment pas cela, même s'ils n'osent trop le dire. Le désordre croît. Personne n'est jamais là. M. Dominique Galouzeau de Villepin ne savait même pas que l'on revendait la SNCM à l'ancien jeune étudiant américain qu'il avait préparé au concours de l'ENA (Libération). M. Nicolas Sarkozy n'aurait pas fait la même chose (dixit dans je ne sais plus quel média) et fait campagne pour 2007 au frais de la république à la Réunion alors que Paris gronde. Beaucoup d'arrivisme jeune ou vieillissant, mais peu de compétence et d'intelligence entre eux.

Lire en particulier sur Indymedia Paris, 19 expulsions: sarkozy aide ses amis les marchands de biens par Anti Sarko et « A Paris, ni squatteurs ni clandestins mais expulsés quand même », Libération pour la photo déjà.