19 cette semaine
Avec une régularité quasi-mécanique les expulsions se succèdent à Paris. Chaque vendredi comme nous l'avions noté, des gens sont jetés à la rue de leur logement. Pour la deuxième fois, aucune justification de sécurité ne masque plus les intentions réelles du gouvernement. Quelle urgence de déloger en masse les dix-neuf pensionnaires d'un vieil hôtel de Stalingrad ? Le vendredi parce qu'ils savent que la fermeture des bureaux administratifs les deux jours suivants compliquera encore la tâche des personnes expulsées et de celle qui les aident ? Cette fois-ci, ils n'ont pas attendu les jugements. Il y a urgence car l'hiver arrive. Il faisait un temps de chien depuis hier. La presse est enfin outrée et le scandale de la vente forcée ratée de la SNCM achève de décrédibiliser ce qui restait de la façade de sérieux de ce gouvernement. Les Français n'aiment pas cela, même s'ils n'osent trop le dire. Le désordre croît. Personne n'est jamais là. M. Dominique Galouzeau de Villepin ne savait même pas que l'on revendait la SNCM à l'ancien jeune étudiant américain qu'il avait préparé au concours de l'ENA (Libération). M. Nicolas Sarkozy n'aurait pas fait la même chose (dixit dans je ne sais plus quel média) et fait campagne pour 2007 au frais de la république à la Réunion alors que Paris gronde. Beaucoup d'arrivisme jeune ou vieillissant, mais peu de compétence et d'intelligence entre eux.
Lire en particulier sur Indymedia Paris, 19 expulsions: sarkozy aide ses amis les marchands de biens par Anti Sarko et « A Paris, ni squatteurs ni clandestins mais expulsés quand même », Libération pour la photo déjà.
Avec une régularité quasi-mécanique les expulsions se succèdent à Paris. Chaque vendredi comme nous l'avions noté, des gens sont jetés à la rue de leur logement. Pour la deuxième fois, aucune justification de sécurité ne masque plus les intentions réelles du gouvernement. Quelle urgence de déloger en masse les dix-neuf pensionnaires d'un vieil hôtel de Stalingrad ? Le vendredi parce qu'ils savent que la fermeture des bureaux administratifs les deux jours suivants compliquera encore la tâche des personnes expulsées et de celle qui les aident ? Cette fois-ci, ils n'ont pas attendu les jugements. Il y a urgence car l'hiver arrive. Il faisait un temps de chien depuis hier. La presse est enfin outrée et le scandale de la vente forcée ratée de la SNCM achève de décrédibiliser ce qui restait de la façade de sérieux de ce gouvernement. Les Français n'aiment pas cela, même s'ils n'osent trop le dire. Le désordre croît. Personne n'est jamais là. M. Dominique Galouzeau de Villepin ne savait même pas que l'on revendait la SNCM à l'ancien jeune étudiant américain qu'il avait préparé au concours de l'ENA (Libération). M. Nicolas Sarkozy n'aurait pas fait la même chose (dixit dans je ne sais plus quel média) et fait campagne pour 2007 au frais de la république à la Réunion alors que Paris gronde. Beaucoup d'arrivisme jeune ou vieillissant, mais peu de compétence et d'intelligence entre eux.
Lire en particulier sur Indymedia Paris, 19 expulsions: sarkozy aide ses amis les marchands de biens par Anti Sarko et « A Paris, ni squatteurs ni clandestins mais expulsés quand même », Libération pour la photo déjà.
3 commentaires:
PLUS DURE SERA LA LOI:
Et pendant que les expulsions de logements se suivent et malheureusement se ressemblent, Sarkozy, entre deux accolades avec la Bardot, ne descend pas de son cheval de bataille élyséen. Un nouveau projet de loi sur l'immigration, présentable (!) à l'automne 2006, est en préparation. Voir la note interne de l'Intérieur qu'a pu se procurer Libé:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=328968
Premier témoignage d'une résistance de la rue à une intervention des milices de Sarkozy :
A chateau d'eau comme ailleurs, résistons aux rafles
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Face aux rafles comme aux expulsions, organisons nous
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Au cours de la rafle qui s'est déroulée cet après-midi à Chateau d'eau, la police a rencontré une résistance de la part des habitants du quartier, résistance qui s'est accentuée tout au long de l'opération. De plus en plus, des gens se sont amassés, ont crié leur opposition et ont fini par bloquer la rue. Les bleus, venus comme d'habitude en grand nombre, ont commencé à repousser les manifestants qui ne se sont pas laissés faire et ont fini par les gazer. La résistance ne s'est pas interrompue pour autant, bien au contraire puisque les jets de bouteilles et autres projectiles ont commencé à fuser sur les miliciens de l'état qui ont très vite reçu l'ordre de remonter dans leurs bus et de partir. L'opération s'est donc semble t'il interrompue plus vite que prévue grace à la manif spontanée. Néanmoins, des gens ont été raflés et emmenés au commissariat de la rue de Clignancourt. Ils seront très probablement déférés devant le 35bis au tribunal de Cité à partir de demain matin. Il est donc important qu'un maximum de gens se rendent aux audiences car la solidarité et la résistance face aux rafles doit continuer à s'exercer meme après qu'elles aient eu lieu.On pourra alors peut etre essayer de s'organiser pour s'opposer aux expulsions qui immanquablement suivent ces rafles. Il est également important d'etre le plus nombreux possible à la manif contre les rafles samedi. Départ 13h métro chateau rouge.
source: Indymedia Paris. Anonyme, le 5/10/2005 à 17h41
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43443
Zurdo, tu nous l'avais cachée, celle-là:
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LES VENDREDI DE L'IMMOBILIER
Forums Télérama
(Morceaux choisis)
Zurdo, le 5 oct. 2005 : C'est devenu une habitude, le vendredi à l'aube, méthodes d'ores et déjà bien rodées.
L'info circulait depuis quelques jours déjà, Libé y revient:
La rue pour les vieux Kabyles de l'hôtel d'Espérance
Les expulsions se succèdent, sans qu'aucune justification de sécurité ne masque plus les intentions réelles du gouvernement. Quelle urgence de déloger en masse les dix-neuf pensionnaires, âgés et "en règle", de ce vieil hôtel, pour les chambres duquel ils payaient un loyer? L'urgence? Il faut faire vite car l'hiver arrive.
doudourou : C'est incroyable, on n'en parle même plus!
[...] Mais qu'est-ce qu'on peut faire cher Zurdo?
Zurdo : Que faire ? Je me sens aussi souvent désemparé, pourtant quelques propositions :
Dans un premier temps, faire circuler ce type d’infos, noyées en cette rentrée chargée.
Ensuite, au jour le jour, informer les plus démunis de leur droits, souvent ignorés du fait de la barrière de la langue et de la complexité des dispositifs administratifs ou encore de la honte qui s’abat sur celui qui se sent stigmatisé et incite plutôt au repli. Il y a bien des associations qui font ce boulot mais elles sont généralement débordées.
Encore une fois, face à de tels abus, il ne s’agit pas de tomber dans l’humanitaire larmoyant, mais de faire respecter des droits fondamentaux.
Je ne sais pas où vous habitez, mais si vous habitez un quartier populaire d’une grande ville, discuter dans son quartier avec les gens, les commerçants, les acteurs sociaux etc., s’informer sur les immeubles où vivent des mal-logés, aller à leur rencontre, s’informer sur les litiges en cours, essayer de savoir si des expulsions sont prévues, être là le jour annoncé si c’est possible etc. Plus il y a de témoins dans ces histoires mieux c’est. Ensuite, toujours si cela vous est possible, faire nombre aux tribunaux où sont portés les litiges, bref, manifester sa solidarité [...]
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Aliz : C'est honteux! Et on en parle même pas. Tous ces pauvres gens à la rue avec le froid qui sera bientôt là. La France est tombée bien bas!
Zurdo : Oui Aliz, c’est honteux. Mais quand je disais « il faut faire vite car l’hiver arrive », au-delà des conditions climatiques pour les expulsés, je voulais parler du Code de la construction et de l'habitation, selon lequel pendant la période d'hiver, du 1er novembre au 15 mars, aucune expulsion de locataire ne peut intervenir en France. Il ne reste donc que très peu de temps au ministère de l’Intérieur pour mettre les gens à la rue et montrer à la population que Sarkozy, lui, prend les « problèmes » à bras le corps.
Dans cette affaire comme dans d’autres, n’oublions pas l’intérêt particulier des propriétaires et des promoteurs immobiliers qui gagnent davantage à abandonner jusqu’au délabrement un bâtiment dont l’espace vide a un prix croissant sur le marché, surtout parisien, qui est supérieur à ce que peuvent rapporter les loyers de locataires qui en plus peuvent avoir le culot d’entreprendre une grève des loyers s’ils sont pas contents ! Rappelons que cet immeuble ne faisait l’objet d’aucun arrêté d'insalubrité. En tous cas la préfecture n’a pas attendu que la justice tranche dans le différend qui oppose le proprio aux locataires. Comme c’est devenu l’habitude, c’est : on expulse d’abord et on voit ensuite. Alors à la compassion s’ajoute la colère.
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