dimanche, août 12, 2007

Un drôle de Tintin

Dans un article récent que Libé consacre à un hommage de dessinateurs argentins à Hergé, l'auteur fait remarquer que Tintin est un étrange journaliste que l'on ne voit jamais envoyer une seule dépêche au Petit journal. Il aurait pu noter que les albums eux-mêmes apparaissent dans au moins un des épisodes entre les mains de personnages : dans la bd, l'aventure et sa relation se confondent. Ma vie, elle, n'est pas une fiction et j'ai l'impression d'être comme dans ce passage d'Elise ou la vraie vie que je t'ai lu, une caméra qui enregistre mais dont ne sortent pas les images.

Mais, il n'y a pas de fatalité à retomber toujours dans les mêmes travers, même s'il sera difficile d'éviter certaines discussions, des retours en arrière un peu désagréables. « Toute amitié doit être recherchée pour elle-même; elle a cependant l'utilité pour origine. » Epicure

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Certes l'accueil est chaleureux, mais les réveils parfois difficiles, au milieu de la crasse, la maison à l'abandon, les gamins qui dorment à droite et à gauche sur les canapés, les restes de la veille, de l'avant veille... Le café? Il en reste? Parmi les choses dont on apprend à se passer. Le plus dur c'est la douche. Il y a ce genre de réflexions dans les notes d'Hyverneau sur sa vie en stalag que j'ai lu lors de mon installation ici. Ce qu'on, lui, petit bourgeois impeccable mais implacable, n'avait jamais imaginé être amené à faire, juqu'où fumer le mégot?

Mais petit à petit la vie reprend. Premières confidences dans la salle informatique, ouverte jour et nuit... Bon, mon cendrier a disparu. Fx dort encore.


Discussion avec une nouvelle arrivée, passée par l'auberge, avec un rasta, dans l'arrière cuisine. Combien ici, que leurs rêves, leurs rages, leurs passions ont conduit en prison? Vient de Belgique. Premier café, la vie reprend. Questions pratiques, fx se réveille et après une bonne gueulante, emménage dans la pièce du fond.

Le dernier espace à conquérir. En déblayant, je tombe sur de vieilles archives. Immobilières, cette fois, avec des plans d'époque du bâtiment, des projets d'extension, d'autres paperasses partent à la poubelle et ces pièces précieuses d'archéologie contemporaine ne doivent leur sauvegarde qu'à la chance...

J'apprends qu'ici, d'où j'écris c'était le réfectoire, Djamel de Bouz sur l'autre ordi, rires.